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Livret à l'usage des fidèles

© PAROISSE ORTHODOXE DE LA SAINTE TRINITÉ 2003

CRYPTE DE LA CATHÉDRALE SAINT ALEXANDRE de la NEVA 12, RUE DARU 75008 PARIS

TABLE DES MATIÈRES

Avant-propos
Introduction générale
Première partie
1.  L'Église - espace sacré
2.  Le signe de la croix
3.  Attitudes de prière (inclinaisons, prosternations)
4.  L'icône - objet de vénération 
5.  La mémoire des défunts 
6.  Les cierges 
7.  Bénédiction du prêtre 
8.  Les encensements 
9.  Les offrandes (prosphores, vin, huile, etc.) 

Deuxième partie  :  Liturgie eucharistique 

Préparation personnelle 
 1) La prière    2) Le jeûne 
  3) La confession 
  4) La miséricorde 
  5) La réconciliation et le pardon 
II.  Participation à la Liturgie 
III. Approche du calice 
IV. Le problème de la communion des chrétiens  d'autres confessions 
V.  L'après-Liturgie 
Quelques prières  
Invocation au Saint-Esprit 
Symbole de la foi 
Notre Père 
Hymne à la Mère de Dieu 
Prière avant la communion 
Grande doxologie 
Prière après la communion 
Bibliographie 

Avant-propos

Certains fidèles ont manifesté le désir de mieux connaître la pratique de l'Église orthodoxe telle que nous la vivons dans nos paroisses. C'est à eux, en premier lieu, que ce livret s'adresse.

Toutefois, il peut aussi servir de guide à des personnes qui ne connaissent pas l'orthodoxie ou qui ont peu d'expérience de la vie liturgique orthodoxe. Certaines explications pourront paraître élémentaires mais nécessitent cependant un rappel.

Les pratiques diffèrent quelque peu selon que l'on appartient à l'une ou l'autre tradition ecclésiale, russe, grecque, roumaine, libanaise ou autre. Nous suivons ici la pratique de l'Église mère, d'origine russe, adaptée à une vie paroissiale.

Après une Introduction générale, où nous cherchons à rappeler le sens même de la prière liturgique, nous nous arrêterons sur les aspects les plus importants de la vie liturgique :

-  L'église - espace sacré

-  Le signe de la croix

-  Attitudes de prière

-  L'icône - objet de vénération

-  La mémoire des défunts

-  Les cierges

-  La bénédiction du prêtre

-  Les encensements

-  Les offrandes.

  Dans une seconde partie, ce livret traite de la préparation personnelle à la Liturgie eucharistique et à la Sainte Communion, ainsi que de la participation à la Divine Liturgie.

  Nous espérons que ce livret répondra aux besoins des fidèles et contribuera à une participation à la prière commune.

Introduction générale

  La prière est la base et le centre de la vie chrétienne. Elle est selon les Pères une science, un art ; elle exige un apprentissage et une pratique. (Cf. Évêque Alexandre Séménoff-Tian-Chansky, Catéchisme Orthodoxe, Paris, 1984.)

  Le Père Georges Florovsky écrit : «  Le culte chrétien est à la fois personnel et communautaire. (...) La prière dans le secret et la prière en commun appartiennent l'une à l'autre comme deux aspects d'un même engagement de prière et d'action : ils doivent être vécus ensemble. En effet, c'est la règle même de l'Église que les fidèles se préparent pour le culte public par leur prière personnelle dans le secret. Il est spirituellement dangereux d'ignorer cette règle. Mais il n'est pas moins dangereux d'être à tel point absorbé dans la dévotion privée que l'appel à se joindre aux frères dans la prière commune soit négligé, car le point culminant du culte chrétien, et aussi son cœur, c'est la Sainte Eucharistie dans laquelle le Christ apparaît Lui-Même au milieu de ceux qui sont réunis en son Nom ». [1]

  La célébration de la liturgie est véritablement le lieu où l'on apprend à pratiquer l'art de la prière, dans la communion avec la Mère de Dieu, les saints et les anges qui prient avec nous, dans la communion avec tous nos frères qui partagent ensemble le don immense de l'amour divin.

  La liturgie signifie, étymologiquement, l'œuvre commune. Elle est l'œuvre de la communauté rassemblée pour l'adoration dans la maison de Dieu. Elle est le lieu privilégié de la présence de Notre Seigneur : «  Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, Je suis au milieu d'eux »(Mt. 18,20). À travers elle nous proclamons, nous affermissons notre relation à Dieu.

  Tout ce qui est dans l'église, tout ce qui s'y vit, icônes, chants, prières, lectures, gestes, tend vers le même but : la glorification de Dieu et la sanctification de l'homme.

  L'expression extérieure de notre foi et de notre prière présente une grande importance, certes, et certaines règles de comportement ecclésial s'imposent, renforcées d'ailleurs par une tradition séculaire. Mais il va de soi qu'il ne faut pas lui accorder une signification excessive ; à la limite, on risque d'en venir à un automatisme stérile, voire hypocrite.

  L'essentiel, ce ne sont pas les gestes, mais ce qui se passe dans notre cœur ; l'essentiel, c'est notre présence même à l'église, et l'attention que nous portons au service divin ˜ aux prières dites par le prêtre, notre porte-parole visible devant l'autel du Seigneur ; au texte des Saintes Écritures lues pendant l'office ; aux paroles des hymnes chantées par le chœur. Cette attention se traduit extérieurement par les gestes que nous sommes appelés à faire pendant les offices (signe de la croix, inclinaison de la tête, prosternation, agenouillement), gestes qui témoignent de notre compréhension de ce qui se passe et de l'esprit de la prière commune. Comme l'écrit Paul Evdokimov (La Prière de l'Église d'Orient, p. 60) : «  De par sa nature d'action commune, la liturgie ne supporte aucun spectateur passif ou extérieur à son mouvement. ... Ce n'est pas le prêtre seul qui rend grâce, mais le peuple tout entier » (St Jean Chrysostome) ». L'Église tout entière constitue une icône du Royaume.

  La liturgie est la foi vécue par l'Église, elle est une expérience anticipée du Royaume, ce Royaume qui est participation à la Sainte Trinité.

PREMIÈRE PARTIE

1.  L'église - espace sacré

  Les édifices construits et consacrés pour nos assemblées liturgiques sont le symbole de la demeure de Dieu parmi les hommes. Certes, Dieu n'a pas besoin de maisons terrestres, Lui qui est partout présent et pour qui la terre et les cieux sont le temple de sa présence. Mais dès le judaïsme biblique, Dieu a voulu inculquer à son peuple le sens de sa présence en consacrant des lieux et des édifices réservés au culte, à la prière, devenus ainsi des lieux et des espaces sacrés : l'Arche de l'Alliance, le temple de Jérusalem. Pourtant le Seigneur rappelle que Dieu n'habite pas dans des demeures faites de main d'homme et que son Corps est le Véritable Temple de la divinité (Jn 2, 19-21 ; 1 Cor. 3, 16-17 ; 2 Cor. 6, 16).

  À son tour, chaque chrétien est le temple de l'Esprit Saint, appelé à devenir pierre vivante de l'édifice saint, de l'Église. Mais la présence de Dieu sanctifie l'édifice, et le lieu de rassemblement des chrétiens devient lui-même lieu saint et espace consacré, réservé pour la prière et la célébration du culte. Il y a ainsi une analogie et une relation profonde entre le temple, lieu du culte ecclésial, et le corps humain, lieu du culte intérieur : tous deux sont orientés vers le centre, le cœur, le sanctuaire, le lieu par excellence de la présence de Dieu.

  C'est ainsi que le temple constitue un espace sacré par excellence, orienté vers l'Est, c'est-à-dire vers le soleil levant, symbole du Christ, Soleil divin sans déclin. Cet espace est délimité par les murs, et l'on y pénètre par les portes situées à l'Occident. Franchir les portes de l'église, c'est déjà pénétrer dans l'enceinte sacrée de la Présence, dans un lieu mis à part et réservé pour la prière et le culte.

  Dans cet espace sanctifié qu'est l'église, nous sommes en situation d'attente de l'avènement du Seigneur, de réception de sa Parole divine et témoins de Sa Présence parmi nous. Notre attitude et notre comportement extérieurs sont l'expression de notre attitude intérieure. Quelle attitude avoir devant le Seigneur ? L'homme, dans tout l'Ancien et le Nouveau Testament prie debout ou prosterné. De même nous aussi, au cours des offices, sommes debouts, agenouillés ou prosternés, assis pour la lecture des cathismes [2]. Une position négligée ou irrespectueuse (par exemple, les mains dans les poches, les jambes croisées lorsque nous sommes assis, ou les mains gantées dans l'église), une agitation intempestive, des bavardages pendant les offices, tout ce qui peut troubler le recueillement communautaire constitue non seulement une gêne pour les autres, mais sont aussi un manque de respect et même une offense envers le Seigneur.

  Les enfants sont dans l'Église pleinement membres du Corps du Christ. Cependant, il est souhaitable de ne pas les surcharger en les amenant à tous les offices, tout simplement parce que les parents désirent y assister. Il n'est pas séant qu'ils troublent l'office par des cris ou une agitation continuelle. Les parents doivent veiller à les éduquer, à leur donner le sens du caractère sacré de l'église, car dès leur plus jeune âge ils y sont sensibles. Si nécessaire, les parents peuvent les éloigner temporairement dans la cour de l'église. Il serait bien qu'ils soient présents à partir du Symbole de foi et jusqu'à la communion, sinon l'eucharistie risque de perdre tout sens pour eux.

2.  Le Signe de la Croix

  Lorsque nous entrons dans l'église, sitôt franchie la porte d'entrée de la maison de Dieu, il est de coutume de faire lentement et à trois reprises, le signe de la croix ˜ en nous tournant vers l'autel ˜ pour bien marquer la transition avec le «  monde extérieur ». En sortant de l'église, le signe de la croix sera fait également, afin de marquer de nouveau la transition avec le «  monde extérieur ».

  Le signe de la croix est l'un des plus anciens symboles chrétiens. Dans le culte orthodoxe, l'on fait le signe de la croix à des moments bien précis de l'office et selon le sentiment personnel dans la prière.

  Lorsque l'on se signe, les paroles qui viennent tout naturellement accompagner le signe de la croix sont : «  Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen ». On peut aussi joindre à ce geste une courte prière mentale, que ce soit «  Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur », ou toute autre prière de notre choix. Il est bon d'aller s'incliner aussi, en se signant, devant l'icône de la Fête, qui peut se trouver exposée au milieu de l'église, devant celle du Seigneur et devant celle de la Mère de Dieu. On se signe également chaque fois que l'on passe devant les portes royales, c'est-à-dire, de fait, devant la table de l'autel, symbole même du Trône du Christ.

  La position des doigts lorsque nous faisons le signe de la croix exprime notre foi en la Sainte Trinité : il se fait de la main droite avec 3 doigts réunis (pouce, index et majeur), les 2 autres doigts (annulaire et auriculaire) étant repliés sur la paume. On porte les 3 doigts successivement au front, à la poitrine, à l'épaule droite et enfin à l'épaule gauche. Ce geste doit être fait avec ferveur, sans hâte, dans la pleine conscience que le rappel de la croix sur notre corps signifie à la fois notre destinée et notre salut.

  Comme l'écrit Paul Evdokimov : «  Quand un fidèle se signe, ... il imprime la figure de la Croix sur son être, s'y identifie et par cette figure de l'amour crucifié ... image de l'Amour trinitaire, il devient son icône, transcription vivante du Mystère divin rendu présent en lui ».

  À quels moments se signe-t-on pendant les offices ? Le fidèle orthodoxe se signe souvent, au rythme de la prière ecclésiale et de sa prière intérieure. Il se signe, debout, puis il s'incline légèrement. Il le fait à chaque invocation trinitaire, au début et à la fin de la lecture de l'Évangile et de toutes les prières.

  Nous ne faisons pas le signe de la croix quand le prêtre, sur l'ambon, bénit les fidèles ˜ puisque c'est lui qui fait sur nous le signe de la croix -, ni lorsque lui ou le diacre procède à l'encensement.

3.  Attitudes de Prière

  «  Inclinons la tête devant le Seigneur. »

  À différentes reprises nous sommes invités à incliner la tête durant l'office. C'est ainsi qu'il convient d'écouter la lecture de l'Évangile, debout, et la tête inclinée ; de même aussi, lorsque le prêtre ou le diacre invite l'assemblée à incliner la tête pour se recueillir quand le prêtre demande au Seigneur «  d'abaisser Son regard sur ses serviteurs qui inclinent la tête devant Lui... ». Gardons donc la tête inclinée tant que le prêtre n'a pas fini la prière, de même aussi lorsqu'il proclame : «  Paix à tous  ! » ou lors des encensements. Ajoutons aussi que lorsque le prêtre se tourne vers les fidèles en s'inclinant lorsqu'il ouvre les Portes royales, et surtout durant l'Hymne des Chérubins quand il dit : «  Pardonnez-moi, frères et sœurs »; c'est un geste de repentance et d'humilité qu'il fait là, et nous devons y répondre par le même geste, témoignant ainsi de notre propre sentiment d'amour et de repentance.

  On reste généralement debout durant les offices : c'est l'attitude de vigilance et d'attente de la venue du Seigneur.

  Il devrait également en être ainsi tous les dimanches de l'année qui sont considérés comme notre Pâque hebdomadaire. Cette règle s'appliquait strictement autrefois, quand le peuple allait à l'église tous les jours (et elle s'applique encore aujourd'hui dans les monastères) ; en semaine, les fidèles se tenaient souvent à genoux pour prier, et le dimanche ils restaient debout, se limitant aux grandes métanies ou prosternations (à genoux, le front touche terre) et aux petites métanies (un doigt touche terre), en signe d'humilité et de repentance.

  Dans les églises où la pratique liturgique est essentiellement réduite au dimanche, cette règle est atténuée : le fidèle, en s'agenouillant, exprime sa ferveur, son sentiment d'humilité, son amour filial, ou encore son repentir. C'est ainsi que l'on fait une prosternation pendant la consécration eucharistique, lorsque le prêtre supplie le Seigneur d'envoyer le Saint-Esprit sur les Saints Dons. Le prêtre prononce les prières au nom de l'Église, c'est pourquoi l'«  amen »de tous les fidèles est indispensable. L'amen a un sens plus fort qu'une simple affirmation : ce mot implique une adhésion totale à ce qui vient d'être dit.

  On fait encore une prosternation au moment où le prêtre présente le Calice pour la communion. Ceux qui n'ont pas communié se prosternent également au moment où le prêtre emporte le calice avec les Saints Dons de l'autel vers la table de préparation en bénissant les fidèles avec le Calice (ceux qui ont communié se contentent de s'incliner).

  Notons encore que l'on peut se prosterner lorsque l'on vient vénérer l'icône ou l'Évangile.

  Pendant le temps de Carême, on fait des prosternations à divers moments :

a) durant la Liturgie des Présanctifiés :

 lorsque le prêtre bénit avec le cierge en disant : «  La lumière  du Christ illumine tous les hommes »,

  - pendant le chant solennel «  Que ma prière s'élève comme l'encens, devant Toi »,

  - à la grande Entrée, car le Seigneur est présent dans les Saints Dons.

b) à la fin des vêpres de Carême pendant le chant des tropaires.

c) le dimanche de la Sainte Croix (3ème dimanche de Carême) et toute la semaine qui suit, de même le 14 septembre (Fête de l'Exaltation de la Sainte Croix) et toute la semaine qui suit, lorsque le chœur ou le prêtre chante : «  Devant ta Croix... ».

d) chaque fois qu'est lue la prière de Saint Ephrem (triple prosternation), suivie de 12 métanies accompagnées de la prière

  «  Ô Dieu, purifie-moi, pécheur » et achevée par une prosternation.

  Notons enfin les prières de génuflexion aux Vêpres de la Pente-  côte, qui mettent fin à la période de cinquante jours après  Pâques pendant laquelle on ne se met pas à genoux et l'on ne  se prosterne pas, pour signifier par là que la joie de l'espérance  de la Résurrection prime sur l'attitude de repentance.

4. L'icône : objet de vénération

  Lorsque nous entrons dans l'église, et dès le seuil franchi, nous sommes invités à «  déposer tous les soucis de ce monde ». Les icônes nous entourent, nous sommes accueillis par des visages nimbés de Lumière, par toute une famille spirituelle qui nous accompagne et nous guide vers l'Unique nécessaire. Nous nous inclinons devant l'Icône du Christ, notre Sauveur, de la Mère de Dieu par qui le Salut nous est donné et des Saints, avec amour et déférence et nous les embrassons. Par ce geste nous signifions notre désir d'appartenance au Royaume présent et à venir. En vénérant l'Évangile, la Croix et les Icônes, nous confessons notre foi et sommes tous liés et réunis par l'Esprit Saint dans une même communion, les élus du Royaume et nous les vivants, qui aspirons à la véritable Vie, à la paix du Christ, le «  seul Bon et Ami des hommes ».

  Tout fidèle, en contemplant les icônes, voit ses compagnons aînés, patriarches, apôtres, martyrs, saints, comme des êtres bien présents ; c'est avec eux tous qu'il participe au Mystère ; co-liturge des Anges, il chante : «  Dans tes saintes Icônes, nous contemplons les demeures célestes et nous exultons d'une joie très pure... » (4e ode des matines du dimanche de l'Orthodoxie).

  Il est important de rappeler la place des reliques des saints dans la piété de l'Église Orthodoxe. Depuis ses débuts, l'Église a pris soin de recueillir les restes des corps des martyrs et des saints et de les vénérer. L'Église a conscience que même après leur mort, les corps des saints conservent la marque de la grâce du Saint-Esprit qui les a pénétrés de leur vivant. C'est pourquoi l'Église offre ces reliques à la vénération du peuple de Dieu.

  La vénération des icônes ainsi que des reliques d'ailleurs appelle une remarque pratique, mais qui a son importance. Les icônes peintes, et non protégées par du verre, sont fragiles et vulnérables au contact de différents agents, en particulier chimiques. Les composants de certains rouges à lèvres, ou de certaines crèmes, peuvent non seulement maculer, mais aussi attaquer la peinture. C'est pourquoi il est recommandé aux fidèles de faire très attention et d'éviter tout ce qui pourrait, en vénérant l'icône, la salir ou la détériorer. Penser à essuyer la bouche des petits enfants, ne pas mettre de rouge à lèvres, sont de sages précautions.

5.  La mémoire des défunts

  Dans l'Église orthodoxe russe, il est d'usage de réserver une petite table porte-cierges ˜ avec un crucifix -, sur laquelle les fidèles allument des cierges lorsqu'ils désirent prier plus particulièrement pour leurs défunts.

  De même que nous honorons le Seigneur, sa Très-Pure Mère et les Saints en faisant brûler des cierges devant leurs icônes, de même nous honorons la mémoire de nos défunts et nous prions pour eux en allumant des cierges devant la Croix au calvaire, avec la Mère de Dieu et Saint Jean, remettant ainsi à la «  mémoire éternelle »du Seigneur tous ceux que nous portons dans nos cœurs.

  Lors des offices liturgiques pour les défunts (pannykhide), le prêtre célèbre l'office devant cette table, les fidèles présents tiennent à la main un cierge allumé par le prêtre et transmettent la flamme.

6. Les cierges

  Depuis la haute antiquité chrétienne, les cierges sont largement utilisés dans les célébrations liturgiques. On les allume devant les icônes pour signifier la vénération envers les personnes qui y sont représentées.

  Pendant certains offices liturgiques les fidèles tiennent un cierge à la main :

1.  les époux durant le mariage,

2.  durant le sacrement du baptême,

3.  durant la lecture des 12 Évangiles aux matines du Vendredi Saint,

4.  durant le chant des stances aux matines du Samedi Saint,

5.  durant la Vigile Pascale,

6.  durant l'office des obsèques et la prière pour les défunts, (pannykhide),

7.  durant le sacrement de l'onction des malades,

8.  pendant l'office de la bénédiction de l'eau.

7.  Bénédiction du prêtre

  Lorsqu'un fidèle rencontre un prêtre, il peut lui demander la bénédiction ou le saluer comme toute autre personne (lorsqu'on rencontre un évêque, on lui demande toujours la bénédiction). S'il demande la bénédiction, il présente la main droite posée dans la main gauche (paumes vers le haut). Lorsque le prêtre donne sa bénédiction et pose sa main sur les deux mains jointes, celui qui a reïu la bénédiction embrasse la main du prêtre.

(Notons qu'on ne demandera pas la bénédiction du prêtre durant le reste de la journée lorsqu'on a reçu la communion et qu'on ne lui embrassera pas la main lorsqu'il donne à embrasser la Croix. Tout comme on ne demande pas la bénédiction d'un prêtre en présence d'un évêque, mais à celui-ci.)

  Durant l'office divin la bénédiction se donne à distance lorsque le prêtre prononce les paroles de paix «  Paix à tous » ou de bénédiction trinitaire.

  Cette bénédiction se donne aussi lorsque les fidèles vénèrent l'Évangile ou l'icône de la fête pendant l'office des vigiles, puis reçoivent du prêtre soit la bénédiction, soit l'onction d'huile sainte.

  La bénédiction peut se faire aussi avec la Croix ou avec l'Évangile. Dans tous les cas l'on s'incline, mais sans faire le signe de la croix.

8.  Les encensements

  L'Église considère le sacrifice du Christ sur la Croix comme unique, abolissant tous les autres sacrifices. L'Église n'a pas hérité des rites sacrificiels anciens, à l'exception de l'encensement. Ainsi nous pouvons dire que l'encensement trouve sa signification en relation avec le sacrifice eucharistique, comme l'exprime la prière de bénédiction de l'encens : «  Nous T'offrons l'encens, Christ notre Dieu, comme un parfum d'agréable odeur spirituelle ; l'ayant reçu à ton autel céleste, envoie-nous, en retour, la grâce de ton très Saint Esprit ».

  Un second point à noter est l'idée du parfum, de la bonne odeur du Christ. C'est une des images sensibles de la grâce divine, une forme de la beauté, de la bonté divine, qui agit bien au-delà de l'intellect : «  Grâces soient à Dieu qui, dans le Christ, nous emmène sans cesse dans son triomphe et qui, par nous, répand en tous lieux le parfum de sa connaissance. Car nous sommes bien pour Dieu, la bonne odeur du Christ ». (2 Cor. 2, 14-15).

  Ainsi, lorsque le prêtre ou le diacre encense, non seulement l'autel, l'église, les icônes, mais aussi les fidèles ˜ icônes vivantes, portant l'image de Dieu qui est en tout homme ˜ cet encensement symbolise l'offrande de l'Église entière, le sacrifice de notre vie entière. Nous le recevons, debout, en nous inclinant.

9.  Les offrandes

  C'est durant le chant de l'Hymne des Chérubins, à la Grande Entrée, que dans une procession solennelle, seront transportés les Saints Dons (le pain et le vin) depuis la table de préparation vers l'autel.

  À l'origine, tous les fidèles participaient à la collecte des dons en apportant non seulement le pain et le vin, mais l'huile, de la nourriture et des dons en espèces qui étaient ensuite distribués selon les besoins de la communauté.

  Aujourd'hui, ces dons sont faits à des moments divers :

  Le pain.  C'est par l'achat des prosphores [3] que nous participons au don du pain. Les prosphores sont faites avec une pâte levée et se présentent sous une forme ronde particulière. Le prêtre découpera une parcelle sur chacune des prosphores achetées par les fidèles ˜ et la déposera sur la patène autour de l'Agneau ˜ tandis qu'on lit les noms de baptême des personnes commémorées (les vivants et les défunts) que nous aurons inscrits sur les listes appelées «  dyptiques ». Ce don des prosphores par les fidèles, ce mouvement vers l'autel, correspond à notre propre entrée dans le sacrifice du Christ.

  Le vin.  Le vin que nous apportons servira aussi bien pour la communion qu'après la communion.

  L'huile.  Celle-ci servira pour alimenter les veilleuses qui brûlent devant les icônes et sur les porte-cierges.

  La nourriture.  Nous l'apportons lors des agapes.

  Les dons en espèces. Nous les faisons en payant notre cotisation paroissiale, en répondant aux appels faits pour des causes ou des besoins divers, en participant aux quêtes, en faisant des dons (Cf. 2 Cor. 9, 6 et sq.).

  Notons encore que l'on peut apporter :

- des fleurs tout au long de l'année pour décorer les icônes, les jours de Fête et plus particulièrement le jour de la Pentecôte,

- du buis aux vigiles des Rameaux,

- des fruits le jour de la Transfiguration.

- du basilic pour la fête de l'Exaltation de la Croix.

DEUXIÈME PARTIE

LITURGIE EUCHARISTIQUE

I.  PRÉPARATION PERSONNELLE

  La Divine Liturgie eucharistique trouve son point culminant dans la consécration des Saints Dons et sa finalité dans la communion au Saint Corps et au précieux Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ. L'Église nous rappelle constamment le caractère sacré des «  mystères redoutables du Christ », «  mystères divins, saints, immaculés, célestes et vivifiants ».

  L'union avec le Sauveur est l'événement le plus important de notre vie. Toute notre semaine est orientée vers cette communion dominicale. Nous sommes en marche vers le Sacrement du Royaume. Et une fois l'Eucharistie célébrée, nous retournons dans le monde, portant en nous durant la semaine entière cette plénitude de présence, de vie et de grâce.

  L'approche du Saint Calice exige donc une préparation attentive dont l'importance et la nécessité ne peuvent être sous-estimées. La préparation à la communion sera donc avant tout un souvenir constant de Dieu, une attente confiante et impatiente de Sa venue : «  Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! »(Apoc. 22, 20). C'est dans cet esprit d'orientation profonde et totale du cœur et des pensées vers la venue du Christ que doit se faire la préparation personnelle.

  Celle-ci se situe à différents niveaux pratiques : la prière, le jeûne, la confession et... la miséricorde. Il faut bien sûr préciser que cette énumération n'est ni formelle, ni exhaustive. Ces niveaux de préparation constituent  bien sûr des dimensions fondamentales et constantes de la vie chrétienne tout entière.

1.  La prière

  Dans le chemin du croyant vers Dieu, la prière représente l'acte le plus central et important. Le Seigneur nous invite à la prière. Il nous en rappelle les conditions : l'humilité, la repentance, la confiance. La tradition spirituelle orthodoxe nous enseigne l'art de la prière intérieure, liée à l'invocation du Nom de Jésus. La prière du cœur constitue vraiment la face cachée et intérieure de l'Eucharistie de l'Église. Cette prière incessante est déjà rencontre et communion avec le Sauveur. À l'image et à la ressemblance du Christ Lui-même, l'homme devient peu à peu prière, lorsque celle-ci envahit son être entier.

  Mais la prière intérieure exige aussi une préparation, un arrêt des activités extérieures, une mise en présence du Seigneur. L'Église nous invite à la prière quotidienne, nous propose, par la voix de nos maîtres spirituels, des règles de prière appropriées à notre état, à nos forces, à notre âge spirituel.

  De même, la communion eucharistique est précédée par une préparation de prière. Il est vivement recommandé d'assister à l'office de vêpres ou de vigiles précédant la liturgie eucharistique du Dimanche ou de la Fête, surtout lorsque l'on a l'intention de communier. Par ailleurs, les livres de prières orthodoxes contiennent toujours un «  office de la sainte communion »que chacun peut adapter à son propre usage. Cet office est composé de psaumes, d'un canon, c'est-à-dire d'une composition poétique, et de prières attribuées aux Pères de l'Église. On peut y ajouter des canons ou acathistes au Seigneur, à la Mère de Dieu, à l'ange gardien, aux saints. Les livres de prières plus complets nous offrent un choix de ces textes qui remontent à une haute antiquité et qui reflètent la sagesse spirituelle et la ferveur de nos «  Pères dans la foi ».

  Ne négligeons pas la règle de prière que nous nous fixerons avec l'aide et le conseil de notre père spirituel. Vivons cette préparation à la communion avec les mêmes «  crainte de Dieu, foi et amour »avec lesquels nous nous approcherons du Saint Calice eucharistique.

2.  Le jeûne

  Dans la préparation à la sainte communion, le jeûne n'est pas à négliger. Le Seigneur nous a donné Lui-même l'exemple du jeûne, d'une abstention totale de nourriture pendant 40 jours avant de s'engager dans son ministère de salut (cf. Mt. 4, 2). Il nous enjoint de prier et de jeûner pour le combat spirituel (cf. Mt. 17, 20). L'Église a préservé ce commandement du Seigneur et a fixé des temps de jeûne dans l'année liturgique. Elle distingue le jeûne «  ascétique », lié à des jours (mercredis et vendredis) et à des périodes de l'année (les carêmes) et le jeûne «  eucharistique »précédant la sainte communion.

a) Le jeûne ascétique :

  L'Église Orthodoxe a institué depuis une haute antiquité des périodes fixes de jeûne, appelées carêmes : 1) le carême de la Nativité (Avent) de 40 jours, 2) le Grand Carême de Pâques, 40 jours avant la Semaine Sainte, 3) le carême des saints Apôtres Pierre et Paul, du 1er dimanche après la Pentecôte jusqu'à leur fête le 29 juin, 4) le carême de la Dormition de la Mère de Dieu. du 1er au 14 août, 5) la veille de la Théophanie, 6) le jour de la décollation de St Jean Baptiste le 29 août, 7) le jour de l'Exaltation de la Sainte Croix le 14 septembre.

b) le jeûne eucharistique :

  Dans certains pays orthodoxes, la règle de l'Église enjoint de jeûner plusieurs jours avant la communion, c'est-à-dire de s'abstenir de viande, d'œufs, de laitages.

  Dans la pratique la plus courante, nous recommandons au moins un repas frugal la veille de la liturgie au soir, et une abstinence totale de nourriture et de boisson durant la nuit et jusqu'à la communion. Cette abstinence concerne aussi les relations conjugales des époux.

  Il faut préciser que dans les situations concrètes de maladie, de faiblesse, de longue distance à parcourir, d'âge avancé, le confesseur prend sur lui la liberté d'accommoder la règle stricte du jeûne, sans pour autant que l'exception ou l'allègement ne se transforme en règle. De plus, le jeûne ne concerne pas les enfants de moins de 7 ans.

  Il est bon de souligner toute l'importance que l'Église Orthodoxe accorde au jeûne en tant que participation du corps et de l'être entier à la prière et au combat spirituel. Le jeûne exprime une attitude de dépendance et d'abandon total à Dieu, selon la parole du Sauveur : «  L'homme ne vivra pas de pain seul, mais de toute parole venant de la bouche de Dieu »(Mt. 4, 4). Le jeûne signifie l'attente de la venue du Seigneur dans notre marche vers le Royaume : «  Les amis de l'Époux peuvent-ils jeûner tant que l'Époux est avec eux ? Des jours viendront où l'Époux leur sera enlevé, alors ils jeûneront en ces jours-là »(Mc. 2, 19-20). Dans la vie chrétienne alternent et se succèdent les jours de jeûne et d'attente de l'Époux et les jours de fête et de communion. L'Église Orthodoxe vit la pratique du jeûne et des carêmes dans la ferveur, comme des temps de grâce exceptionnelle.

3.  La confession

  Dès les temps apostoliques, l'Église a institué le sacrement de la repentance afin de restaurer le croyant dans la vie divine. Plus nous nous approchons de la présence de Dieu, plus nous devenons capables de discerner les ténèbres des passions qui remplissent notre cœur et qui nous asservissent. La parole de St Jean Baptiste (cf. Mt. 3, 2) et du Seigneur Lui-même (cf. Mt. 4, 17) au début de son ministère public demeure décisive comme point de départ de toute vie chrétienne : «  Repentez-vous, car le Royaume des cieux est proche ».

  La repentance signifie littéralement la conversion, un retournement radical du cœur et donc de la vie entière des ténèbres vers la lumière. C'est une dimension totale et constante de notre vie, sans laquelle nous ne pouvons pas approcher de Dieu ni Le recevoir dans nos cœurs.

  Le sacrement de repentance constitue un moment fort, mais non unique de cette attitude profonde et constante de la conversion du cœur. Dans la pratique actuelle de l'Église Orthodoxe, la préparation à la sainte communion inclut donc le sacrement de repentance, mais les modalités de la pratique de celui-ci peuvent varier selon les besoins particuliers et les traditions locales.

  Le rythme de la confession peut varier, mais doit être régulier. Il est fixé d'un commun accord, explicite ou tacite, avec le confesseur ou le père spirituel. De manière générale, la confession précède la communion eucharistique, mais peut ne pas y être liée formellement. En particulier, lorsque s'instaure la pratique de la communion fréquente, ou dominicale, tout naturellement, la confession des péchés acquerra son propre rythme, selon les besoins spirituels du croyant. Il est bon néanmoins de ne pas raréfier le sacrement de confession, la fréquence en étant laissée au discernement du père spirituel et à la conscience du fidèle.

  La confession se fait auprès du ou des prêtres de la paroisse. La liberté de choisir son confesseur est totale et implique la possibilité de changer, si nécessaire, de prêtre. Fréquemment, des liens personnels se tissent entre le croyant et le confesseur qui font de celui-ci un père spirituel, impliquant une direction profonde de vie en vue de la conversion et du progrès spirituel.

  La confession peut se faire à l'église, le soir, avant ou après l'office vespéral, ou le matin, avant le début de la liturgie eucharistique [4], ou à la maison du prêtre. Ce sacrement débute par des prières rituelles que prononce le prêtre, revêtu de l'étole, signe de la grâce du sacerdoce, devant le lutrin sur lequel sont posés la Croix et l'Évangile, signes de la présence du Christ.

  Le prêtre est témoin, à la fois de la repentance du croyant devant la présence du Sauveur, et du pardon et de la grâce de Dieu qui sont accordés au pénitent, dans la puissance sanctifiante du Saint-Esprit.

  Avant la confession, le croyant s'efforce de se souvenir de tous ses manquements devant Dieu et devant les hommes, depuis sa dernière confession. Il scrute sa propre conscience, à la lumière de l'Évangile.

  La repentance véritable ne se limite pas à une simple énumération de péchés, mais implique une conscience profonde de son indignité et le regret des fautes commises. Le confesseur expérimenté peut aider le pénitent à pénétrer plus profondément les causes de ses difficultés et échecs et peut lui suggérer les moyens de les surmonter. La pratique régulière de la confession favorise une meilleure connaissance de ses propres obstacles et mène à un progrès spirituel authentique.

  La confession se conclut par la prière d'absolution que le prêtre prononce à voix haute, en recouvrant de son étole la tête du fidèle agenouillé.

4.  La miséricorde

  Le rappel de la miséricorde peut étonner. Ne constitue-t-elle pas une exigence fondamentale et constante de toute vie chrétienne ? Elle demeure le baromètre de l'authenticité de notre propre conversion toujours renouvelée. «  Vous aurez toujours des pauvres parmi vous », dit le Seigneur (cf. Mc. 14, 7). Tous les jours nous côtoyons la misère et l'indigence de l'âme et du corps. La pratique de la miséricorde doit être rappelée avec force dans les moments les plus sacrés de notre vie ecclésiale. Saint Jean Chrysostome parlait de la miséricorde comme du sacrement du frère et l'apparentait au sacrement de l'autel.

  «  Voulez-vous rendre honneur au corps du Seigneur ? Ne le dédaignez pas quand vous le voyez couvert de haillons ; après l'avoir honoré dans l'église par des vêtements de soie, ne le laissez pas dehors souffrir du froid et dans le dénuement. Celui qui a dit : ceci est mon corps, et qui vous a garanti par la parole la vérité de la chose, celui-là même a dit également : Vous m'avez vu avoir faim, et vous ne m'avez pas donné à manger. Ce que vous avez refusé de faire à l'un de ces petits, vous me l'avez refusé à moi-même. »  Saint Jean Chrysostome, commentaire sur Matthieu, hom. 50,3,4, ; PG, 57,507-510.

  «  L'autel est composé des membres mêmes du Christ, et le corps du Seigneur est pour vous la pierre du sacrifice. Sachez donc l'entourer de votre respect  ; c'est dans la chair du Seigneur que vous immolerez la victime que vous lui offrez. Cet autel est plus redoutable même que l'autel visible que voient nos yeux, aujourd'hui. Mais ne vous troublez pas : l'autre, visible, a d'admirable, la victime qu'on y offre en sacrifice ; l'autel de l'aumône a ceci d'admirable  en outre, qu'il se compose de la victime même qui offre le sacrifice. Autre merveille encore : l'autel visible est une pierre, et cette pierre est sanctifiée, parce qu'elle porte le corps du Christ ; l'autel de l'aumône parce qu'il est le corps même du Christ. »Saint Jean Chrysostome, commentaire sur 2 Cor., hom. 20,3, PG, 61, 540.

  Ainsi, la pratique de la miséricorde précède la participation au mystère de l'Eucharistie. Elle nous y prépare et elle en découle, car selon la parole de l'apôtre Paul, «  l'amour du Christ nous presse » (2 Cor. 5, 14).

5.  La réconciliation et le pardon.

  «  Quand donc tu présentes ton offrande à l'autel, si là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande, devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère ; puis reviens, et alors présente ton offrande. »(Mt. 5, 23-24)

  Avant de participer à la Divine Liturgie et d'approcher du Saint Calice, nous devons chercher à nous réconcilier avec nos frères, avec ceux que nous aurions pu offenser ou blesser de quelque manière que ce soit. De même, nous devons demander au Seigneur la grâce de pouvoir pardonner à nos ennemis, extirpant du fond de notre propre cœur tout sentiment de haine, de vengeance, de malveillance ou de ressentiment.

II.  PARTICIPATION À LA LITURGIE

  Tous les offices du cycle quotidien et du cycle hebdomadaire sont une préparation à la célébration du Jour du Seigneur, à la participation à l'Eucharistie. Aussi ˜ en particulier ˜ l'assistance aux vigiles nous prépare-t-elle à la liturgie du lendemain, et il est important de faire un effort pour y assister dans la mesure de nos moyens.

  À la Divine Liturgie, c'est le Seigneur Lui-même qui nous invite. Il est donc essentiel pour une participation vraie et plénière à la liturgie, d'y arriver avant l'heure. Nous aurons ainsi le temps de vénérer les icônes, d'allumer des cierges, d'acheter les prosphores, de remplir nos dyptiques, de nous confesser et de nous préparer à la célébration de la liturgie en écoutant la lecture des Heures.

  Lorsque la liturgie commence, cessons alors toute activité et fixons toute notre attention au déroulement de la célébration. Tous ensemble ˜ clergé et peuple réunis ˜ nous disons l'invocation au Saint-Esprit (comme nous dirons, de même, tous ensemble, le Credo, le Notre Père, l'Amen à la consécration eucharistique, la prière avant la communion. ˜ Voir les textes à la fin du livret, p. 25)

  Le Repas céleste est placé devant nous et nous entendons les propres paroles du Christ nous inviter : «  Prenez ! Mangez ! Ceci est mon Corps... Buvez-en tous ! Ceci est mon Sang... ».

  L'Église fait écho à cette parole du Christ par la proclamation du diacre, au moment de la Sainte Communion : «  Avec crainte de Dieu, foi et amour, approchez ».

  Il est important que les fidèles n'amorcent pas un mouvement pour quitter l'église avant la fin complète de la Liturgie (vénération de la Sainte Croix).

III.  APPROCHE DU CALICE

  Lorsque le prêtre sort de l'autel avec le Calice, on fait une prosternation, puis, nous tenant debout, les mains croisées sur la poitrine, la main gauche par dessus la droite, nous récitons tous ensemble la prière de la Communion.

  Nous nous approchons du Calice, en gardant les mains croisées sur la poitrine, suffisamment près pour que le prêtre n'ait pas à tendre les bras ou s'approcher, en évitant de se signer devant le Calice (pour éviter tout risque de le heurter). Les enfants doivent être portés sur le bras droit.

  En donnant la communion le prêtre dit : «  Le serviteur (la servante) de Dieu N. communie au précieux Corps et Sang de Notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ en rémission de ses péchés et pour la vie éternelle ». Ayant communié, le fidèle dit : «  Amen »puis embrasse le Calice. [5]

IV. LE PROBLÈME DE LA COMMUNION DES CHRÉTIENS D'AUTRES CONFESSIONS

  Actuellement, dans les églises et communautés chrétiennes, les orthodoxes sont les seuls à ne pas autoriser l'intercommunion, c'est-à-dire soit d'admettre à la communion orthodoxe des membres d'autres confessions chrétiennes, soit d'autoriser les orthodoxes à communier à l'Eucharistie des églises non orthodoxes.

  Cette position quasi-unanime des églises orthodoxes n'est pas toujours comprise, ni acceptée par les orthodoxes eux-mêmes ou par les chrétiens des autres confessions. C'est certainement un des moments les plus douloureux de nos divisions.

  La communion eucharistique exprime l'unité et la réalité de l'Église dans son aspect de plus grande intensité et plénitude. Selon la conscience et la foi de l'Orthodoxie, l'Eucharistie n'est pas le moyen de l'unité, mais son couronnement. Elle est inséparable d'une confession de la foi orthodoxe, d'un engagement de foi, de vie, de spiritualité, dans la prise au sérieux de la totalité d'une tradition qui converge dans le sacrement de l'Eucharistie. La communion eucharistique est un acte ecclésial, un acte collégial qui concerne et engage l'Église tout entière. L'Eucharistie est le sacrement de l'Église elle-même. C'est à travers ce sacrement que l'Église se complète et que le Corps du Christ se manifeste.

V. L'APRÈS LITURGIE

  Toutes les liturgies chrétiennes se terminent par une exclamation du prêtre invitant les fidèles à quitter l'église.«  Sortons en paix », dit notre liturgie byzantine. On appelle cette invitation «  l'envoi ». Cette parole est comprise de faïon courante comme indiquant la «  fin » de la liturgie. En réalité, il s'y agit de tout autre chose, c'est-à-dire de «  l'entrée » de l'Église et des chrétiens dans le monde, dans la semaine, dans le lieu et le temps du travail, de la profession, de la vie familiale et personnelle. Cet envoi exprime donc l'obéissance de la communauté des baptisés, nourris du Pain céleste qu'est le Christ et abreuvés de l'Esprit Saint ˜ obéissance au commandement permanent du Seigneur : «  Allez dans le monde entier, proclamez l'Evangile à toute la création » (Mc. 16, 15). C'est pour cette raison que les fidèles embrassent la Croix avant de sortir de l'église (car ils vont prendre sur eux leur croix). Ceux qui ont communié n'embrassent pas la main du prêtre.

  C'est nourris de l'Eucharistie et remplis de l'Esprit de la Pentecôte que les chrétiens «  sortent » dans le monde, à l'image des Apôtres au jour de la Descente du Saint-Esprit. Cette sortie dans le monde constitue le véritable fondement de la «  mission » de l'Église. L'Église ne peut demeurer renfermée et cloîtrée sur elle-même. Il est nécessaire que le culte du Dimanche se prolonge dans la semaine, de même d'ailleurs que la semaine est nécessaire pour prépare au Dimanche. «  Être une communauté eucharistique, écrit le métropolite Antoine de Souroge (Bloom), consiste à être le Corps du Christ aux dimensions du monde, partageant avec le monde entier la joie extraordinaire de ce que nous avons découvert, l'émerveillement devant cette réalité : Dieu nous aime tellement qu'Il accepte de devenir homme, de s'anéantir, de souffrir, d'être trahi, rejeté, condamné, crucifié, mis dans la tombe, de descendre aux enfers de la perdition (...) Et nous devons être partout où le Christ a été » (Mgr Antoine, SOP, N° 111).

  C'est par l'amour fraternel que le témoignage de l'Évangile et de sa nouveauté sera reconnu et accueilli : «  À ceci tous vous reconnaîtront pour mes disciples, à cet amour que vous aurez les uns pour les autres »(Jn. 13, 35).

  Ceci nous pousse à rappeler les deux dimensions essentielles de «  l'après-liturgie », c'est-à-dire de la liturgie permanente, qui n'a pas de fin, car elle appartient à l'essence même de l'Église.

  1)  La liturgie intérieure, c'est-à-dire l'Eucharistie intériorisée en prière incessante dans le cœur des fidèles, dans le secret le plus intime, comme dans les humbles tâches de la vie quotidienne. On a comparé les rythmes de la liturgie eucharistique au flux et au reflux du sang dans le cœur. Lorsque nous sortons du Banquet eucharistique et que le Corps du Christ, véritable Pain céleste est devenu notre nourriture, et que le Nom de Jésus s'inscrit dans les battements mêmes de notre cœur, et que son Sang coule dans nos veines, alors nous sommes renvoyés dans le monde pour y annoncer les merveilles de Dieu.

  2)  La liturgie du frère, c'est-à-dire une véritable célébration liturgique et eucharistique de l'amour du prochain, et en particulier du pauvre, du deshérité. Elle est en continuité intime avec le Sacrifice eucharistique, car le Christ s'est identifié non moins au «  plus petit d'entre ses frères », qu'au Pain et au Vin eucharistiques. Il n'est pas inutile de rappeler ce texte qu'écrivait en lettres de feu à ce sujet Saint Jean Chrysostome , cité plus haut :

«  Celui qui a dit : ceci est mon corps, et qui vous a garanti par la parole la vérité de la chose, Celui-là même a dit également : Vous m'avez vu avoir faim, et vous ne m'avez pas donné à manger. Ce que vous avez refusé de faire à l'un de ces petits, vous me l'avez refusé à moi-même. »

  Ainsi, l'humble amour quotidien est bien le signe par excellence du Royaume du Christ ressuscité que l'Esprit Saint manifeste dans la Divine Liturgie, dont Il réalise dès maintenant l'avènement dans nos cœurs et dont Il opère à travers nous le témoignage et la germination dans le monde.

* * *

Quelques prières...

Invocation au Saint-Esprit

Roi céleste, Consolateur, Esprit de vérité, Toi qui es partout présent et qui emplis tout, Trésor des biens et Donateur de vie, viens et fais ta demeure en nous, purifie-nous de toute souillure et sauve nos âmes, Toi qui es bonté.

Symbole de la foi

Je crois en un seul Dieu Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre, de toutes choses visibles et invisibles. Et en un seul Seigneur, Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, engendré par le Père avant tous les siècles. Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré, non créé, consubstantiel au Père, et par qui tout a été fait. Qui pour nous, hommes, et pour notre salut, est descendu des cieux, s'est incarné du Saint-Esprit et de la Vierge Marie, et s'est fait homme. Qui a été crucifié pour nous sous Ponce Pilate, a souffert et a été enseveli. Qui est ressuscité le troisième jour selon les Écritures. Qui est monté aux cieux et siège à la droite du Père. Qui revient en gloire juger les vivants et les morts, et dont le règne n'aura pas de fin. Et en l'Esprit Saint, Seigneur, qui donne la vie, qui procède du Père, qui avec le Père et le Fils est adoré et glorifié, qui a parlé par les prophètes. En l'Église une, sainte, catholique et apostolique. Je confesse un seul baptême pour la rémission des péchés. J'attends la résurrection des morts et la vie du siècle à venir. Amen.

Notre Père

  Notre Père qui es aux cieux, que ton Nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ; donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal.

Hymne à la Mère de Dieu

  Il est digne en vérité de te célébrer, ô Mère de Dieu, bienheureuse et très pure et Mère de notre Dieu. Toi plus vénérable que les chérubins, et incomparablement plus glorieuse que les séraphins, qui sans corruption enfantas Dieu le Verbe, toi véritablement Mère de Dieu, nous te magnifions.

Prière avant la communion

  Je crois, Seigneur, et je confesse que Tu es en vérité le Christ, le Fils du Dieu vivant, venu dans le monde pour sauver les pécheurs dont je suis le premier. Je crois encore que ceci même est ton Corps très pur et que ceci même est ton Sang précieux. Je Te prie donc : Aie pitié de moi et pardonne-moi mes fautes volontaires et involontaires, commises en paroles et en actes, sciemment et par inadvertance, et rends-moi digne de participer, sans encourir de condamnation, à Tes Mystères très purs, pour la rémission des péchés et la vie éternelle. Amen.

  À ta Cène mystique, Fils de Dieu, reïois-moi aujourd'hui. Je ne révèlerai pas le Mystère à tes ennemis ; je ne Te donnerai pas de baiser comme Judas, mais comme le larron je Te confesse : Souviens-Toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume.

  Que la participation à tes saints Mystères, Seigneur, ne me soit ni jugement ni condamnation mais la guérison de mon âme et de mon corps. Amen.

Grande Doxologie

  Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre, bienveillance parmi les hommes. Nous Te chantons, nous Te bénissons, nous T'adorons, nous Te glorifions, nous Te rendons grâce pour ta grande gloire. Seigneur Roi céleste, Dieu et Père tout-puissant ; Seigneur, Fils unique, Jésus-Christ et Saint Esprit  ; Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, Fils du Père, Toi qui prends le péché du monde, aie pitié de nous ; Toi qui prends les péchés du monde, reïois notre prière. Toi qui sièges à la droite du Père, aie pitié de nous. Car Tu es le seul Saint, tu es le seul Seigneur, Jésus-Christ, à la gloire de Dieu le Père. Amen.

  Chaque jour je Te bénirai et louerai ton Nom dans les siècles des siècles.

  Daigne, Seigneur, nous garder ce jour sans péché ; Tu es béni, Seigneur, Dieu de nos pères, ton Nom est loué et glorifié dans les siècles. Amen.

  Que ta miséricorde, Seigneur, soit sur nous, comme nous avons espéré en Toi.

  Tu es béni, Seigneur, enseigne-moi tes préceptes. (3 fois)

  Seigneur, Tu as été pour nous un refuge d'âge en Íge. J'ai dit : Seigneur, aie pitié de moi, guéris mon âme, car j'ai péché contre Toi. Seigneur, je me suis réfugié en Toi, enseigne-moi à faire ta volonté, car Tu es mon Dieu. Car auprès de Toi est la source de vie, en ta lumière nous verrons la lumière. Étends ta miséricorde sur ceux qui Te connaissent.

Prière après la Communion

  Toi qui m'as donné volontairement ta chair en nourriture, Toi qui es un feu qui consume les indignes, ne me brûle pas, ô mon Créateur ; mais pénètre dans mes membres, dans mes articulations, dans mes entrailles et dans mon cœur. Consume les épines de tous mes péchés. Purifie mon âme, sanctifie mes pensées, fortifie mes articulations et mes os. Illumine mes cinq sens. Cloue-moi tout entier par ta crainte. Protège-moi toujours, défends-moi et garde-moi de toute action ou parole mortelles pour mon âme.

  Sanctifie-moi et purifie-moi, embellis-moi, améliore-moi, instruis-moi et illumine-moi. Fais de moi la demeure de ton Esprit, et non celle du péché. Et, puisque je suis devenu ta maison, grâce à ton entrée en moi par la communion, fais que tout esprit mauvais et toute passion me fuient comme le feu. Je t'offre l'intercession de tous ceux qui sont sanctifiés : les armées des Incorporels, ton Précurseur, tes sages apôtres et par dessus tout, ta Mère toute pure et immaculée. Ô mon Christ très compatissant, daigne recevoir leurs supplications et fais de ton serviteur un enfant de lumière. Car Tu es, ô Dieu, le seul sanctificateur et le seul illuminateur de nos âmes, et nous Te rendons tous, chaque jour, de dignes actions de grâces, à Toi, notre Dieu et notre Seigneur.  Amen.

BIBLIOGRAPHIE

La Sainte Bible.

Les Psaumes, prières de l'Église - Le Psautier des Septante - traduit,  présenté et annoté par le R.P. Placide Deseille. YMCA-Press, 1979.

Textes liturgiques :

La Divine Liturgie de Saint Jean Chrysostome - (texte franco slavon) - Éditions Liturgica (12, rue Daru, 75008 Paris).

La Divine Liturgie de Saint Basile le Grand - Fraternité Orthodoxe  en Europe Occidentale - 1986.

Liturgie des Saints Dons Présanctifiés - Fraternité Orthodoxe en  Europe Occidentale - 1993.

Liturgicon

Baptême (texte franco-slavon) - Éditions Liturgica.

Mariage (texte franco-slavon) - Éditions Liturgica.

Pannykhide (texte franco-slavon) - Éditions Liturgica.

Rituel des funérailles - Diaconie apostolique, 1990.

Sacrement de l'Huile Sainte et prières pour les malades, Diaconie Apostolique, 1985.

Livre de prières de l'Église Orthodoxe - Revue Paix N° 43-44, 1985 -  136 p. (Prières usuelles, canons pénitentiels et de supplication, office de la Sainte Communion, quelques tropaires et kondakia des grandes  fêtes, extraits du Triode de Carême et Pentecostaire). 1ère édition  publiée en 1973 par la revue Contacts.

Grand Livre d'Heures - Diaconie Apostolique, 1989 - 536 p.  (Commun des offices, Tropaires et Kondakia des fêtes et des  saints pour tous les jours).

La Prière des Églises de rite byzantin : 1. La Prière des Heures.  Chevetogne, 1975.

Le Calendrier Liturgique Orthodoxe - Fraternité Orthodoxe en Europe Occidentale. Annuel. Récapitule les saints de chaque  jour, les fêtes et les lectures testamentaires quotidiennes.

Ouvrages catéchétiques :

Catéchisme Orthodoxe - Évêque Alexandre  (Séménoff-Tian-  Chansky) - YMCA-Press, 1984. (épuisé)

Catéchèse Orthodoxe : Ouvrages parus aux éditions du Cerf :

  - Dieu est vivant, 1987. Catéchisme pour les familles. Ce livre,  enraciné dans le climat biblique, patristique et iconographique de la  tradition orthodoxe, nous fait découvrir des réponses pastorales aux  problèmes de la vie, à la lumière de la foi.

  - Les fêtes et la vie de Jésus-Christ,

  Tome 1, L'Incarnation, 1985.

  Tome 2, La Résurrection, 1989.

  - Vocabulaire Théologique Orthodoxe, 1985.

- La Divine Liturgie de Saint Jean Chrysostome, 1986 (commentée).

- Le Credo de Nicée-Constantinople, 1987. (expliqué et commenté).

  - L'An de Grâce du Seigneur - «  Un moine de l'Église d'Orient », 1988. Commentaire spirituel du déroulement de l'année liturgique.  (Indispensable pour entrer dans toute la richesse et la profondeur des offices.)

Approche de l'Orthodoxie :

La foi que nous professons - Archevêque Paul de Finlande -  Contacts N° 124 - 1983.

L'Église Orthodoxe - Olivier Clément - PUF - 1985.

L'Église Orthodoxe, hier et aujourd'hui - Père Jean Meyendorff -  Seuil, éd. revue et augmentée, 1995.

Pour la vie du monde - Père Alexandre Schmemann - Desclée, 1969.

L'Orthodoxie - Père Serge Boulgakov - L'‰ge d'Homme - 1980.

L'Orthodoxie - Paul Evdokimov - DDB, collection Théophanie - 1979.

Carême :

Le Grand Carême - Père Alexandre Schmemann - Bellefontaine,  Spiritualité Orientale N° 13 - Nouvelle édition, 1989 (commentaires liturgiques et spirituels).

Le Mystère Pascal - Père Alexandre Schmemann et Olivier Clément -  Bellefontaine, Spiritualité Orientale N° 16 - 1975 (commentaires  liturgiques et spirituels).

Le chant des larmes, Essai sur le repentir, suivi de la traduction du  canon de Saint André de Crète - Olivier Clément - DDB, collection  Théophanie, 1982.

Divers :

L'Ecole de la Prière - Mgr Antoine (Bloom) Seuil, 1970.

Initiation à la théologie byzantine - Père Jean Meyendorff - Cerf -  1975.

Approches de Dieu dans la tradition orthodoxe - Évêque  Kallistos (Ware) - DDB Collection Théophanie, 1982.

L'Eucharistie, Sacrement du royaume - Père Alexandre Schmemann - YMCA-Press/OEIL, 1985 réédition en 2005 par FX de Guibert.

Le sens de la Liturgie - Constantin Andronikof - L'Âge d'Homme,  1988.

Théologie mystique de l'Église d'Orient - Vladimir Lossky -  Rééd. Foi Vivante, 1991.

Le Mystère de la Trinité - Père Boris Bobrinskoy - Cerf, 1986.  (Cours de théologie  dogmatique)

Communion du Saint-Esprit - Père Boris Bobrinskoy - Bellefontaine,  Spiritualité Orientale N° 56, 1992. (Recueil d'articles compilés entre  1959 et 1991)

Sources - Olivier Clément - Stock, 1982. (Textes commentés des Pères  de l'Église)

La Mère de Dieu dans l'Église Orthodoxe - Père Alexis Kniazeff -  Cerf, 1990. (Cours de mariologie)

Récits d'un pèlerin russe - Seuil, Livre de Vie - N° 63, 1973.

Ma vie en Christ - Saint Jean de Cronstadt - Bellefontaine,  Spiritualité Orientale N° 27, 1979.

Silouane, écrits spirituels - Bellefontaine, Spiritualité Orientale N° 5,  1976.

Séraphim de Sarov - Irina Goraïnoff - DDB, collection Théophanie,  Rééd. 1991.

Livres iconologiques :

Carnets d'un peintre d'icônes - Père Grégoire (Krug) - L'‰ge  d'Homme, 1983. (épuisé)

Théologie de l'icône - Léonide Ouspensky, réédition 1993.

Trois études sur l'icône - Eugène Troubetskoy - YMCA-Press/OEIL,  1985.

L'icône - Michel Quenot - Cerf, 1991.

La Résurrection et l'icône - Michel Quenot - Mame, 1992.

Cette liste est loin d'être exhaustive.

Ces ouvrages peuvent être empruntés gracieusement à la Bibliothèque de la Crypte

ou commandés aux Éditeurs Réunis (11, rue de la Montagne Sainte Geneviève 75005 Paris métro Maubert-Mutualité tel 01 43 54 74 46 fax 01 43 25 34 79
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ou à la Librairie Saint-Serge (93 rue de Crimée 75019 Paris métro Laumière ouverte du lundi au vendredi de 14h00 à 17h50, tél ou fax au 01 42 01 19 13
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[1] Introduction du Père G. Florovsky in «  The Festal Menaion »traduction anglaise des offices des fêtes par Mother Mary et Archimandrite Kallistos Ware, Londres, 1969, pp. 22 et 24.

[2] Le psautier est divisé en 20 cathismes (sections) lus au cours des offices de vêpres et de matines et que l'on écoute assis (du grec kathizô, s'asseoir).

[3] Prosphore signifie en grec offrande.

[4] Pour des raisons pratiques mais surtout d'intelligence et de respect du sacrement eucharistique, il convient de se présenter à la confession au moins 1/2 heure avant le début de la Sainte Liturgie. Passé ce temps, il ne peut être assuré aux fidèles de pouvoir les confesser et donc qu'ils puissent accéder au Saint Calice.

[5] Il n'est pas séant de s'approcher du Calice avec du rouge à lèvres.