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Olivier Clément

Élisabeth Behr-Sigel est une des figures les plus marquantes non seulement de l'Orthodoxie française mais des Français devenus orthodoxes.

Née dans l'Alsace encore allemande d'un père protestant et d'une mère juive venue de Prague, elle s'engagea sans retour dans une voie chrétienne avec le désir de servir l'Église. Inscrite à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg où elle rencontra entre autres le futur P. Louis Bouyer. Ses diplômes acquis elle fut chargée, sans avoir reçu d'ordination pastorale, d'une sorte de suppléance dans une paroisse vosgienne. Quand survint l'émigration russe, elle découvrit l'Orthodoxie et adhéra à cette Église dans laquelle elle se maria, puis fit baptiser ses enfants. Elle participa ainsi à la naissance d'une Orthodoxie francophone autour du P. Lev Gillet dont elle fut une disciple enthousiaste et fidèle.

À Nancy d'abord, à Paris ensuite, elle joua un rôle grandissant dans la pensée orthodoxe de langue française, fécondée par la philosophie religieuse et la grande théologie russes. Elle connut ainsi un Berdiaev et un Boulgakov, elle consacra un ouvrage à la sainteté dans l'Église russe et un autre à un grand penseur religieux de la Russie du XXe siècle, Alexandre Boukharev. Ainsi elle parvint à unir le sens mystique à l'engagement au cours de la modernité comme le faisait Boukharev et les grands philosophes religieux russes. Elle s'intéressa particulièrement à la condition féminine dans notre Église et bien au-delà. Elle consacra au P. Lev Gillet, 10 ans après la mort de celui-ci une biographie à la fois rigoureuse, bien documentée et d'une extrême ferveur.

J'ai noué avec elle, dès ma conversion, une amitié profonde car nous partagions les mêmes exigences unir la tradition et la modernité, intégrer pleinement les femmes dans l'Église et favoriser le dialogue œcuménique.

Elle resta toujours en dialogue avec les grands théologiens protestants et catholiques et avec les femmes nombreuses qui s'inspiraient de son « féminisme spirituel » pour converger avec celui-ci.

Intelligente et dévouée elle anima ces dernières années un cercle orthodoxe consacré à la condition féminine. Elle fut la collaboratrice constante et exigeante de la revue « Contacts ». Elle intervint dans des publications de langue anglaise, surtout en Australie. Elle voyagea beaucoup en Angleterre, aux Etats-Unis, à Constantinople et en Grèce. et contribua à faire admettre par les plus hautes autorités de l'Église le principe d'un rétablissement adapté du diaconat féminin.

 

 

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