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Éditorial d'octobre 2006

Réveiller le monde
                                  

J’écris ces quelques lignes de retour du Festival de la jeunesse orthodoxe qui a réuni, début septembre dans la région parisienne, plusieurs dizaines jeunes et moins jeunes durant trois jours autour du thème « Réveiller le monde ».

Trois jours durant lesquels des participants de toutes les horizons et de toutes origines (français, grecs, antiochiens de Turquie, roumains, russes, libanais, …) ont partagé leur foi et leur interrogations sur leur action dans le monde, là où le Seigneur les a placés.

Une des conclusions à laquelle nous sommes arrivés est que si les chrétiens ne sont pas de ce monde, ils sont néanmoins pleinement dedans. Ils y ont une place à part entière, alors que tant d’autres s’y sentent isolés ou perdus. C’est un privilège.

Privilège de ne pas être seul, de vivre dans des communautés paroissiales auprès desquelles chacun peut se ressourcer avant d’affronter le monde.

Privilège d’avoir une foi enracinée dans l’espérance du salut, non pas seulement pour nous même, mais celui du monde.

Une place dans un monde sécularisé que l’on pourrait qualifier de païen, où la formule « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » reprend son sens originel. Nous retrouvons aujourd’hui en Occident cette laïcité primitive que vivaient les premiers chrétiens jusqu’à la conversion de Constantin.

Alors que l’Église perd son influence « institutionnelle » dans la vie du monde, deux tentations l’assaillent : celle de la nostalgie de l’Empire où Dieu et César finissent par se confondre et celle où l’Église copie sur le monde ses modes de langage, de pensée ou d’action. Pièges redoutables qui mènent l’Église, elle-même, à se séculariser.

Au-delà de ces tentations, nos sociétés doivent être le lieu d’un témoignage désintéressé. Les chrétiens, renonçant au pouvoir, deviennent des serviteurs du Dieu crucifié qui fonde la liberté de la personne. Que leur parole, à travers le bruit et la douleur de nos sociétés, soit une parole d’espoir, de joie et de liberté.

Après la coupure de l’été, alors que chacun d’entre nous reprend ses activités, soyons conscients de l’importance de notre paroisse, de sa vie, de son nécessaire témoignage, de ce que nous avons à partager entre nous et surtout avec ceux qui ont le sentiment de ne pas avoir de place. Les tâches sont nombreuses, ne nous dérobons pas. Chacun d’entre nous en est responsable.

Père Alexis

Bulletin de la Crypte N° 346 octobre 2006

Analyse d'audience

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