Éditorial de juillet 2006

Croire en l’Eglise
                                  

Nous avons fêté la Pentecôte, la venue de l’Esprit et l’Église est vivifiée par sa brise printanière. En Lui nous retrouvons la foi et la force de continuer le chemin de la vie, jalonné de joies et d’épreuves, de grâces et de tentations. « L’Esprit du Seigneur est sur moi », disait Jésus. Il est désormais sur son Corps ecclésial et Il produit en lui des fruits de sainteté. Le même Esprit se déverse de la Tête sur le Corps, se communique de l’Époux à l’Épouse et lui donne d’être pure et sans tâche et glorieuse.

Depuis la Résurrection du Sauveur et le retour de l’Esprit, un élan d’espérance anime la création.

 « Je crois en l’Église sainte », disons-nous dans le Symbole de foi. Pour les chrétiens, la foi en la divine Trinité est inséparable de la foi en l’Église qui est le lieu de la présence Trinitaire, de sa manifestation de la gloire et de la sainteté divine dans le monde pécheur.
Foi en l’Église, corps divino-humain du Christ ressuscité. Mais en ses membres humains appelés à la divinisation, la grâce de Dieu, Son amour et Sa lumière sont-ils toujours visibles ? L’Église – et nous en elle – est-elle toujours icône et manifestation de la beauté et de la gloire du Royaume ?

Croire en l’Église, c’est affirmer contre l’évidence de nos péchés, compromissions et lourdeurs, que la vie de Dieu pénètre dans le monde par les sacrements ; c’est dire que l’Église – et nous en elle – est le grand sacrement de l’Amour trinitaire et que le Christ demeure en elle, jusqu’à la fin des temps, visible par les yeux de la foi et de l’amour.

Croire en l’Église, c’est participer au combat et à la victoire pascale du Christ lui-même contre les forces des ténèbres qui continuent de diviser l’Église, de séparer les hommes, de détruire l’unité intérieure du cœur humain.

Croire en l’Église, c’est entrer dans la communion vivante et actuelle des saints de tous les temps, c’est retrouver en eux son identité profonde, c’est enfin révéler au monde lui-même son secret et sa destinée.

Père Boris

Diabolos signifie littéralement le séparateur, le diviseur.

Bulletin de la Crypte N° 345 juillet-août-septembre 2006