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De la fin au commencement

Notre "bulletin" de l'été couvre traditionnellement les mois de juillet, août et septembre. En cette période l'Église célèbre deux fêtes du Seigneur, la Transfiguration et l'Exaltation de la Croix et deux fêtes de la Mère de Dieu, sa Dormition et sa Nativité. Le Thabor et le Golgotha nous plongent au cœur même de l'amour trinitaire. Quant aux fêtes mariales, elles marquent la fin et le commencement de l'œuvre du salut, accomplie par notre Sauveur. Par sa maternité, La Vierge "enveloppe" et "protège" tout le chemin terrestre du Seigneur, depuis Nazareth et Bethléem jusqu'à l'Ascension, en passant par l'Égypte, la Galilée, le Calvaire, le Tombeau vide.

Fin et commencement, c'est-à-dire un renouvellement perpétuel de la méditation liturgique par l'Église de l'Évangile du salut. D'année en année, et jusqu'à la fin des temps, l'Église nous fait prendre un nouveau départ, nous fait parcourir la marche terrestre du Christ. Les étapes en sont à la fois connues et nouvelles. Connues, parce que vécues comme une part essentielle de notre paysage intérieur si souvent parcouru. Parfois pourtant trop connues, banalisées, comme un livre lu une fois pour toutes, comme des évènements d'un passé révolu.

Étapes pourtant nouvelles, si nous redevenons capables de les voir avec un regard juvénile, capables de retrouver la fraîcheur et la ferveur de notre jeunesse, de relire ou de réentendre les récits évangéliques, la Parole du Maître, de Le suivre dans sa montée vers Jérusalem et la Passion.

L'année liturgique qui se clôt à la fête de la Dormition est une question pour chacun de nous. Comment avons-nous vécu ce temps jalonné de carêmes et de fêtes, de Dimanches et de jours de semaine, comment avons-nous cherché à conformer notre vie à celle du Sauveur, à Le mettre au cœur de notre cœur, c'est-à-dire au lieu le plus profond de notre être, là d'où les rayons de l'Image de Dieu enfouie en nous par le divin Artiste illuminent notre existence tout entière  ?

Mais une année liturgique qui s'inaugure à la fête de la Nativité de la Mère de Dieu, c'est une grâce nouvelle qui nous est donnée, une grâce toujours unique, peut-être ultime (qui sait ?) d'accueillir le Bien-Aimé dans notre vie. De nouveau, de la Barque de l'Église, le Christ nous ordonne d'avancer en eau profonde et de lâcher les filets pour la pêche (Lc.5, 4), le filet de la Parole de Dieu et des sacrements, un filet qui ne se rompt pas (Jn.21, 11). L'année entière sera ce temps où la grâce de l'Esprit Saint rendra la pêche miraculeuse et donnera peut-être des fruits multiples.

Que ce temps de l'été soit profitable et béni pour ceux qui partent et pour ceux qui restent, afin que à la fois nous entrions en nous-mêmes pour chercher le Seigneur dans nos profondeurs et que nous sortions de nous-mêmes pour Le trouver dans les porteurs de son Image, pour faire le point et le bilan de nos forces et de nos faiblesses, pour prendre un nouveau départ de vie, de prière, d'amour, de service, de témoignage.

Si la Mère de Dieu "enveloppe" et "protège" le chemin terrestre de son Fils, elle continue aussi à étendre inlassablement son Voile maternel sur l'Église, sur nos vies, consolant, accompagnant sur notre pèlerinage terrestre, intercédant comme à Cana de Galilée ("Ils n'ont plus de vin"), pour qu'abonde en nous le Vin du Banquet, c'est-à-dire la grâce du Saint Esprit qui nous abreuvera et nous embrasera dans le Royaume.

Père Boris

Bulletin de la Crypte N° 335 juillet-septembre 2005

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