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Rapports des activités de l’Association Dialogue entre Chrétiens orthodoxes et orthodoxes orientaux pour 2001

par Christine Chaillot, fondatrice et secrétaire

L’Association a déjà organisé à Paris trois concerts de musique liturgique qui ont connu un certain succès, avec des chants des traditions syriaque, éthiopienne, copte, arménienne, grecque, arabe, bulgare, roumaine, géorgienne, slavonne (8 novembre 2000 : Eglise Saint-Séraphin 91 rue Lecourbe; 21 janvier: Cathédrale grecque orthodoxe 7 rue Georges Bizet; 19 avril à l’UNESCO).

L’Association a organisé et prit part aux manifestations suivantes à Paris.

Le 3 mars 2001 j’ai fait une présentation, dans le Hall du Musée de l’Homme, de la petite exposition intitulée ‘Ethiopie. Aspects du patrimoine historique et culturel’. Le 25 mars, dans la nouvelle salle de l’Eglise syriaque orthodoxe, à Montfermeil, (au nord-est de Paris), le Docteur J.C. Chabrier, conférencier à la Sorbonne, a donné une conférence avec documents audiovisuels: ‘Monastères et Villages de Tour Abdin (Turquie du sud-est)’. Le 29 avril, au Pavillon des Arts, aux Halles à Paris, Madame Gohar Haroutiounian, étudiante à l’Institut Saint Serge, a fait une visite commentée de l’exposition ‘Ani, capitale de l’Arménie en l’an mil’. Le 6 mai une liturgie syriaque, suivie d’un repas et de chants, ont eu lieu à Montfermeil avec la participation des communautés copte, éthiopienne et arménienne et de quelques Orthodoxes chalcédoniens.

16-21 juin lors d’une conférence à Saint Petersbourg j’ai parlé du Dialogue: ‘The Dialogue between the Eastern Orthodox and the Oriental Orthodox Churches’, (paru en anglais dans les Actes  de ‘The First Cycle of Cross-cultural and Inter-religious Discussions on Ontology of Dialogue as the Main Value of Cultural and Religious Experience, Conference Arranged by the St.Petersburg Branch of the Russian Institute for Cultural Research, of the Russian Federation Ministry of Culture and Russian Academy of Sciences, and the Philosophical and Cultural Research Center « Eidos » of the St. Petersburg Association of Scientists and Scholars, under the Auspices of UNESCO as Chair on Comparative Studies of spiritual traditions, their specific cultures and inter-religious Dialogue’)

- 22 juin: présentation de l’Association et de la traduction en russe de ma publication sur les Eglises Orthodoxes Orientales (Towards Unity) à l’Institut Saint André, Moscou.

Du 27 au 29 juillet 2001 a eu lieu à Warbourg, près de Kassel en Allemagne, une réunion entre Orthodoxes et Orthodoxes orientaux dont le but était de mieux se connaître, ainsi que de discuter des questions d’intérêt commun et des possibilités d’action commune.
La rencontre a été honorée par la présence de trois évêques- Monseigneur Séraphin de l’Eglise roumaine résidant en Allemagne (Métropolite d’Allemagne et d’Europe centrale et du nord) ; Monseigneur Cicek (+2005) de l’Eglise syriaque orthodoxe responsable des Pays Bas, de la France et de la Suisse et Monseigneur Damien de l’Eglise copte en Allemagne qui nous invitait.
Il y avait plus de 30 participants, prêtres, diacres, moines laïcs et jeunes, venant de onze pays. cf ‘Réunion entre Orthodoxes et Orthodoxes Orientaux’ dans Diakonia Information Orthodoxe en Belgique no 34 ; ; et Service Orthodoxe de Presse, Paris, no 261.

En septembre je visite l’Arménie à l’occasion du 1700e anniversaire du Christianisme dans ce pays.

11 décembre : réunion annuelle de l’Association à l’Institut de Théologie Saint Serge à Paris

L’Association été acceptée par la Fraternité orthodoxe d’Europe occidentale, et je l’ai présentée par quelques mots le 18 novembre lors de leur assemblée générale. J’ai envoyé une lettre collective le 18 novembre pour l’annoncer aux membres de l’Association, et pour donner la date de l’Assemblée générale de notre Association le 11 décembre 2001.
Voici également ce qui a été publié dans les Nouvelles de la Fraternité no 19 de novembre 2001 (Bulletin de Liaison de la Fraternité Orthodoxe d’Europe occidentale):
« Le 5 décembre 2000, à Paris, a été enregistrée l’Association ‘Dialogue entre Orthodoxes’ dont l’objet est de favoriser les échanges entre Chrétiens orthodoxes et orthodoxes orientaux (pré-chalcédoniens). Créée par Christine Chaillot, écrivain orthodoxe spécialiste des Eglises préchalcédoniennes (Eglises copte, éthiopienne, arménienne, syriaque et malankare), l’association est placée sous la présidence du Père Boris Bobrinskoy, doyen de l’Institut de théologie orthodoxe Saint Serge. Cette nouvelle association se donne comme objectifs de mieux faire connaître la vie et les traditions des Orthodoxe Orientaux- de plus en plus nombreux en diaspora, notamment en Europe- afin de favoriser la progression du dialogue existant entre les deux familles d’Eglises. Pour cela l’association organisera des conférences, des concerts, des rencontres et des voyages. La nouvelle association a été acceptée comme membre de la Fraternité orthodoxe en Europe occidentale. »
Cette reconnaissance nous réjouit car elle permet une reconnaissance de notre Association par une autre Association orthodoxe importante et bien connue en France et en Europe occidentale. Autre fait d’importance: la Fraternité prépare un site internet sur lequel il sera possible de donner des informations sur notre Association, ce qui s’avère fort utile pour la faire connaître à de nombreux Orthodoxes (note en 2006 : le site de la Fraternité ne fonctionne plus).

Un pèlerinage prévu aux monastères coptes fin novembre 2001 a été annulé à cause de la situation politique: ce n’est que partie remise.

L’Association a reçu des lettres de bénédiction des Patriarches Shenouda III (Eglise copte) et Petros VII (Patriarcat grec orthodoxe d’Alexandrie); du Catholicos d’Arménie Karékine II ; du recteur de la faculté de théologie d’Addis Ababa Monseigneur Timotheos; de Monseigneur Séraphim métropolite de l’Eglise Roumaine d’Allemagne et d’Europe Centrale et du Nord; de Monseigneur Joseph archevêque de l’Eglise Roumaine en Europe Occidentale et Méridionale; et également des lettres de félicitations et de soutien, entre autres du président de Syndesmos Hildo Bos, et de Didier Vilanova (secrétaire général de la Fraternité Orthodoxe).

Des articles/comptes-rendus ont été écrits sur l’Association: par le diacre arménien de Lyon Philippe Sukiasyan (en arménien, journal Haratch, Paris 17 août); par St Isaac News  no 2 (International Orthodox Community of Helsinki Parish, Finlande); dans le Service Orthodoxe de Presse, Paris, no 261

J’ai pu également parler des Orthodoxes orientaux et de l’Association lors de trois interviews à la radio: le l5 avril, soir de Pâques, Radio Suisse Romande; le 28 avril: Radio Enghien 98 FM, Paris; le 12 juin Radio Notre-Dame, Paris

Signalons encore des manifestations arméniennes à Paris pour fin 2001:
Le 25 novembre à 16h, un concert liturgique de l’ensemble AKN, chapelle St François, 7 rue Marie-Rose (14e). Cette chorale de grande qualité a enregistré un CD ‘Pénitence et Résurrection’ (chants de Carême et de Pâques), disponible à la FNAC.

Le 8 novembre le Sénat français a reconnu le génocide commis contre les Arméniens au début du siècle, génocide qui a également touché la communauté syriaque.

Du 24 au 30 novembre : deux week-ends de conférences à la cathédrale arménienne, 15 rue Jean Goujon (téléphone 0143596703), pour fêter le 1700e anniversaire du Christianisme en Arménie: le 24 novembre les conférences seront en arménien, sauf à 9h30 Philippe Sukyasian (L’Eglise arménienne en Union Soviétique), et Anahide Ter Minassian (Le Catholicos Kevork V). Le week-end suivant (vendredi 30 novembre de 18-21-30h/le samedi de 14 à 16h/le dimanche de 14h30 à 19h30) toutes les conférences seront en français, parmi les conférenciers le Père Renoux et Jean-Pierre Mahé.  

Le 7 décembre le Catholicos d’Arménie Karékine II a visité l’Institut de théologie Saint Serge à 11 heures.

Dimanche 19 Novembre à 16h30 : Concert de Musique et chants traditionnels russes, 43 rue Boileau Paris 16 (métro Exelmans)
Le 16 novembre à 18.30h (salle I) le Patriarche copte Shenouda sera reçu en public à l’Unesco et rencontre à la paroisse copte de Chatenay Malabry le 17.

Une exposition sur l’Art Ethiopien aura lieu jusqu’à mi-janvier 2002 à l’Espace Lautréamont aux Halles à Paris (côté église St Eustache à l’angle)

 

Textes pour 2001

Le 8 novembre 2000 une rencontre de chorales d’Eglises de traditions orientales a eu lieu à la paroisse Saint Séraphin 91 rue Lecourbe
Nous remercions le Père Nicolas Cernocrak de son hospitalité.
Voici les coordonnées des responsables des groupes dans l’ordre où ils se sont présentés, en espérant que cela permettra d’autres contacts fructueux à l’avenir.
1) Tradition de l’Eglise orthodoxe d’Antioche (chants en grec et  arabe): Monsieur Elia Khoury et Ibrahim Issid, ibissid@voila.fr
2)Tradition arménienne: chef de choeur Aram Kerovpyan 129 rue du Fg du Temple 75010 Paris, akn@online.fr; www.akn-chant.org
3) Bulgares: Père Pierre Simeonov
4) Coptes  Père Ephraim, Eglise Copte, 138 Bd Maxime Gorki 94800 Villejuif
5) Chant byzantin en français: Andrea Atlanti
6) Roumains
7) Syriaques Iskandar Abdelki/contacter le prêtre syriaque orthodoxe à Paris, Père Yacoub Aydin
8) Chant slavon (russe) Serge Sorret.
La communauté éthiopienne de Paris était représentée par Messieurs Berhane et Ephrem Kebede 8 rue Auboin 92340 Bourg la Reine.
La communauté géorgienne n’a pas pu venir.

Après une heure et demi de chants une vingtaine de personnes sont restées pour présenter et discuter leurs idées concernant le chant liturgique et l’intérêt pour les chorales de se connaître et se rencontrer. Certains souhaitent se regrouper de façon identique dans d’autres paroisses; certains espèrent organiser un petit concert, pour des chants de Noël par exemple. Une rencontre des responsables pourrait planifier tout cela. Liberté à tous de se contacter.

 

Discours fait par Christine Chaillot avant le concert dans la Cathédrale grecque orthodoxe Saint-Stéphane à Paris, le 21 janvier 2001

Pour célébrer deux mille ans de Christianisme, je rêvais d'un concert rassemblant les anciennes Églises orientales avec une présentation de leurs différentes traditions musicales. Aujourd'hui ce rêve est devenu réalité grâce à la collaboration des chantres et chorales présents ici et que je remercie très cordialement de leur participation. Je remercie également Monseigneur Jérémie qui nous a donné sa bénédiction pour organiser ce concert dans la Cathédrale grecque orthodoxe Saint Stéphane.
Si Jérusalem est au cœur de notre histoire chrétienne, n'oublions pas que c'est à Antioche que le nom de Chrétiens fut utilisé la première fois. Les Chrétiens d'Antioche chantaient alors en grec surtout dans les grandes villes, mais aussi en syriaque, langue proche de l'araméen que parlait le Christ. Nous entendrons ce soir des chants en syriaque, en arabe et en grec.
Parmi les premières communautés chrétiennes on compte aussi celle de l'Église copte d'Égypte, à laquelle sera rattachée l'Église d'Éthiopie au IVe siècle.
Les Arméniens ont fondé le premier royaume chrétien il y a mille sept cents ans et ils fêtent cet anniversaire en 2001.
Quant aux communautés orthodoxes de Bulgarie, Roumanie, Géorgie et Russie leurs traditions musicales sont rattachées à l'ancienne tradition byzantine.
À présent nous allons écouter des chants de ces différentes traditions. Chaque groupe présentera son programme dans lequel seront privilégiées des hymnes de notre temps liturgique d'après Noël et la Théophanie.
Les groupes passeront dans l'ordre suivant :
1         syriaque
2         éthiopien
3         copte
4         arménien
5       grec
6         arabe
7         bulgare
8         roumain
9         géorgien
10         slavon
11         français.
À l'issue du concert, et pour mieux se connaître entre communautés, vous pourrez rencontrer les chanteurs, dont certains vendront leurs disques CD, et une collation amicale vous sera offerte. Je profite de cette occasion pour vous annoncer la création de deux associations orthodoxes qui ont participé à l'organisation du concert :1) l'Albatros, pour le développement du chant byzantin en langue française dont le président d'honneur est Monseigneur Jérémie et 2) Dialogue entre Orthodoxes, pour favoriser les échanges entre Orthodoxes orientaux et Orthodoxes byzantins, Association que j’ai fondée et dont le président est le Père Boris Bobrinskoy. Pour ceux que cela intéresse des informations détaillées seront données à la sortie.
À présent, laissons les louanges monter vers notre Dieu, Père, Fils et Saint Esprit.

 

Résumé de la conférence donnéepar le Docteur J.C. Chabrier, musicologue de la Mésopotamie et des Chrétiens du Tigre, et conférencier à la Sorbonne, sur les «Monastères et Villages syriaques orthodoxes du Tur Abdin (sud-est de la Turquie)», le dimanche 25 mars à 15h,dans la salle de l’Eglise syriaque orthodoxe, 58 av. Daniel Perdrigée à Montfermeil, avec nombreuses diapositives des différents monastères, églises et villages.

Les Syriaques orthodoxes ont souffert du génocide de 1915, en même temps que les Arméniens. On montre d’ailleurs une photo prise  près du Tigre  où  beaucoup de Chrétiens ont été massacrés.
On voit aussi des photos de Mydiat où aujourd’hui il ne reste qu’une centaine de familles chrétiennes syriaques orthodoxes ; et de Mardin où habitent encore une cinquantaine de familles : ce sont les deux villes principales où vivent encore des Chrétiens syriaques, villes aujourd’hui largement peuplées de Kurdes.
La situation des Chrétiens syriaques du Tour Abdin est devenue très difficile ces dernières décennies, car ils sont une minorité chrétienne : la plupart d’entre eux se sont exilés, surtout en Europe Occidentale, mais aussi en Amérique et en Australie. La communauté de Paris provient principalement du village de Ayinvert dont on voit sur les diapos quelques maisons de pierre et les trois églises dédiées aux Saints Shmouni, Mariamana et Mor Had  Bshabo qui elle est fortifiée. Ce village avait résisté  en 1915 et comme il était devenu un refuge pour les autres Chrétiens également menacés on l’a surnommé ‘l’Arche de Noé’.
A cause de ces exils beaucoup de villages syriaques orthodoxes sont à présent dépeuplés. Par exemple à Keferze, comme il n’y a plus d’enfants, le prêtre se plaint de ne plus avoir fait de baptêmes depuis dix ans. Partout de nombreuses églises sont fermées.
Sur certaines photos les spectateurs syriaques orthodoxes ont pu également reconnaître, parfois avec émotion, des ecclésiastiques, des connaissances et des personnes de leurs familles. Et deux photos de Mounir et Jamil Bachir, célèbres joueurs de houd originaires de Hababe près du Monastère de Mor Melke.
On a présenté des images du 1700e anniversaire de la fondation du Monastère de Mor Gabriel (en 397), et de l’espace  étroit situé dans l’église, lieu où le saint méditait. C’est là que résident quelques moines et moniales ainsi que le très actif évêque du Tour Abdin, Mor Timotheos Samuel Aktas.
On a montré d’autres photos  des villages suivants:  Aynwardo, Mor Yacoub dans le village de Salah,  Zaz, Arnas, Ahlah, Keferze, Hah (église de Mor Sobo en ruine), Bakisian, près de Hah.
Cette première conférence  qui, on l’espère, se reproduira sur d’autres thèmes, fut un succès.

 

Discours de Christine Chaillot lors du Concert de chants d’Eglises orientales: éthiopien, copte, syriaque, et byzantin grec/arabe, roumain, bulgare, russe, géorgien, arménien, le jeudi 19 avril 2001 à 18h30, à l’UNESCO, 7 place de Fontenoy, Paris (salle de cinéma)

A l’occasion de la commémoration de 2000 ans de Christianisme, on oublie parfois en Occident que les racines du Christianisme sont orientales. On méconnaît également la diversité des Eglises orientales et de leurs traditions tout à fait uniques, y compris en ce qui concerne les chants liturgiques. Ce soir nous avons la chance de pouvoir découvrir cette diversité en écoutant les chants de plusieurs chorales que je remercie de bien vouloir participer à ce concert.
Nous commencerons au sud et terminerons au nord: de l’Ethiopie, à la Russie, la Géorgie et l’Arménie, en passant par l’Egypte copte. Nous entendrons également des chants de l’Eglise syriaque orthodoxe et de l’Eglise grecque orthodoxe arabophone dont les Patriarcats se trouvent à Damas en Syrie; et puis des chants en grec, bulgare et roumain.
Les Coptes sont issus du Patriarcat d’Alexandrie fondé par l’Evangéliste Saint Marc, Patriarcat auquel les Chrétiens d’Ethiopie furent rattachés jusqu’en 1959. Certains chants coptes sont rythmés par des sistres et des triangles, chantés en copte, arabe et même en grec, ainsi les tropaires des fêtes, (comme celui de Pâques, Kristos anesti, « le Christ est ressuscité »). Bien que la vie liturgique éthiopienne ait reçu des influences coptes, sa musique s’en distingue car les Ethiopiens ont créé leurs propres mélodies et rythmes accompagnés parfois de sistres et de tambours qui donnent une note africaine: certains remonteraient, selon la tradition éthiopienne, à Saint Yared (6e siècle). Le Patriarcat d’Antioche eut comme premier Patriarche Saint Pierre, avant que celui-ci ne se rende à Rome. De ce Patriarcat d’Antioche sont issus les Orthodoxes byzantins de rite gréco-arabe, ainsi que les Syriaques orthodoxes qui nous interpréteront des chants en syriaque, langue proche de l’araméen que parlait le Christ.
Quant aux Bulgares et aux Roumains, leur tradition chrétienne est issue de la tradition byzantine grecque, ainsi que leur musique liturgique chantée en roumain en Roumanie et dans l’ancienne langue slavonne en Bulgarie.
La musique liturgique des Géorgiens est caractérisée par ses polyphonies anciennes (attestées depuis le 11e siècle).
Si les Russes ont fêté le millénaire du Christianisme en 1988, leurs voisins Arméniens quant à eux célèbrent cette année leur 17O0e anniversaire de Christianisme et ils formèrent le premier état chrétien. La musique liturgique arménienne a un système modal élaboré et un chant traditionnellement monophonique. La musique russe a une origine byzantine remaniée au cours des siècles et harmonisée à quatre voix par des compositeurs russes et dans des monastères.

Je tiens à remercier l’Unité du Dialogue Inter-Religieux à l’UNESCO qui nous a permis de faire ici ce concert organisé par l’Association « Dialogue entre Orthodoxes » dont je suis la fondatrice: je reste à votre disposition après le concert pour ceux qui aimeraient avoir plus de renseignements sur cette Association dont l’un des buts est de mieux faire connaître les Eglises orthodoxes orientales (copte, éthiopienne, syriaque, arménienne).
Pour le moment je vous souhaite une agréable soirée.

Participent à ce concert et dans l’ordre suivant:
- quatre diacres éthiopiens venus de l’Université d’Eichstätt en Allemagne
- les diacres coptes de la paroisse de Villejuif, 138 bd Maxime Gorki
- la chorale des jeunes Syriaques orthodoxes de Montfermeil, 58 av. Daniel Perdrigée
- le maître Elia Khoury et le chantre Ibrahim Issid du Patriarcat grec orthodoxe d’Antioche (paroisses à Paris rue Georges Bizet et à Aulnay-sous-Bois)
- le Père Pierre Simeonov et des chanteurs de la paroisse bulgare
- la chorale roumaine dirigée par Frère Cassien, (Crypte Eglise Saint Sulpice, Paris 6e)
- l’ensemble de chant géorgien MARANI sous la direction de Frank Kane
- la chorale AKN du centre d’études du chant liturgique arménien à Paris, dirigée par Aram Kerovpian, maître chantre à la cathédrale arménienne, 15 rue Jean Goujon
- la chorale de l’Eglise Saint Serge, 93 rue de Crimée, sous la direction de Monsieur Nicolas Ossorguine.

 

« Ani, capitale de l’Arménie en l’an mil », avec commentaires de Madame Gohar Haroutiounian-Thomas (Résumé), le dimanche 29 avril 2001 à 16 heures au Pavillon des Arts à Paris, avec visite de l’exposition

L’histoire de la ville d’Ani est importante: située sur la rivière Harounian, aujourd’hui à la frontière turque, Ani fut le siège de la dynastie des Bagratides. Ce fut un lieu de passage essentiel entre les mondes iranien et byzantin et le Proche Orient. Les princes Kamsarakan acquirent le fief au 4e siècle. Dès le 7e siècle, sous l’influence des califes arabes, ils durent céder leur siège aux Bagratouni dont un des rois les plus célèbres fut Ashot III: sous son règne Ani devint la nouvelle capitale du royame d’Arménie en 961.
Sous la dynastie des Pahlawouni, Krikor entretint une correspondance avec des savants de Byzance, Bagdad et Damas. En 1045 le royaume fut annexé par les Byzantins. Dès 1064 Ani fut prise par les Seljoukides qui eux cèderont la ville aux Cheiddadides kurdes. La 4e dynastie d’Ani fut celle des Zakarides (fin 12e s./début 13e), généralissimes pendant un siècle en Géorgie, et à qui la Reine Tamar cèda Ani en 1199: ils firent la reconquête du territoire jusqu’au nord du Lac de Van. Dès 1231-36 on voit venir les premières invasions mongoles, renouvelées par Tamerlan vers 1400. La population d’Arménie émigre alors vers la Cilicie. Quelques célèbres monastères (15-20), grands centres intellectuels, furent construits sous les Bagratides autour d’Ani, dans un rayon de 20 km, comme ceux de Bagnayr, Horomos, Haghpat et Sanaïne, dont certains se trouvent aujourd’hui sur territoire arménien.
Dans l’exposition on a pu voir des évangéliaires enluminés, des croix, un lutrin, des bronzes et des faïences. Les influences arabe et mongole de certains objets exposés s’expliquent par tous les va-et-vient de l’histoire.
Une explication fut également donnée des fouilles faites depuis 1892, et certaines, plus tard, par les Soviétiques. Des relevés topographiques ont été établis récemment. Des superbes photos étaient exposées, en particulier celles de François Paolini, expression tragique de l’état actuel des quelques églises encore visibles à Ani, ainsi que du Palais du Baron (13e s). Il y a urgence à faire des travaux archéologiques pour préserver ce qui est encore debout à Ani: les Arméniens proposent une collaboration avec la Turquie, mais cela nécessite un accord avec les autorités de ce pays. Pour ceux qui n’ont pas vu l’exposition il est possible de lire le magnifique catalogue ‘Ani, Capitale de l’Arménie en l’an mil’, sous la direction de Raymond Kevorkian, commissaire de l’exposition, qui a également exécuté des cartes très didactiques.
Rappelons que l’an 301 est la date de l’adoption officielle du Christianisme en Arménie comme religion officielle. En commémoration de ces 1700 ans, le 31 décembre 2000 le Catholicos Karékine II a allumé une bougie près de la fosse où Saint Grégoire l’Illuminateur fut retenu captif. Le 24 avril 2001 un pèlerinage s’est fait à Deir-es-Zor, en Syrie, lieu où a abouti le massacre de 1915. En septembre 2001 différentes manifestations ont eu lieu en Arménie, siège du Catholicosat, avec la consécration de l’huile (myron), de nouveaux évêques et d’une nouvelle cathédrale à Yerevan.

 

Le dimanche 6 mai 2001 une liturgie syriaque, précédée par les prières matinales, a eu lieu dans la nouvelle église syriaque orthodoxe, dédiée à la Vierge, 58 avenue Daniel Perdrigée à Montfermeil (nord-est de Paris), avec la participation des communautés copte, éthiopienne et arménienne et de quelques Orthodoxes chalcédoniens. La liturgie fut suivie par une rencontre, un repas amical préparé par les dames de la paroisse et des chants exécutés par les différentes communautés présentes.
Le Père Yacoub Aydin, responsable de la communauté en France, a fait un discours où il a rappelé les messages donnés par les Patriarches orthodoxes orientaux du Moyen Orient, Zakka Ier, Shenouda III et Aram Ier, à leurs clergé et fidèles, messages qui les invitaient à se rencontrer régulièrement.
Puis il donna la parole à Christine Chaillot pour expliquer l’histoire de leur Eglise.

Texte de Christine Chaillot sur ‘La communauté syriaque orthodoxe’, lu le 6.mai dans la paroisse de l’église syriaque orthodoxe, dédiée à la Vierge, 58 av. Daniel Perdrigée à Montfermeil:

La communauté syriaque orthodoxe est sans doute l’une des plus anciennes communautés chrétiennes puisqu’elle est issue du Patriarcat d’Antioche, et c’est là, à Antioche, que l’on donna pour la première fois le nom de Chrétiens aux disciples du Christ (Actes 11 :19-26). Au début du Christianisme, dans cette région de la Syrie romaine qui s’étendait jusqu’en Palestine et autour d’Antioche, aujourd’hui située sur territoire turc, on parlait grec dans les grandes villes de la côte méditerranéenne, comme à Tyr ou à Beyrouth. Mais dans les campagnes les gens parlaient le syriaque, une langue sémitique, utilisée déjà au temps du Christ. C’est dans cette langue aussi que se faisaient les prières, et c’est encore dans cette ancienne langue que nos amis syriaques prient aujourd’hui, comme nous l’avons entendu ce matin. Dans les pays arabophones où se trouvent les communautés syriaques orthodoxes au Moyen Orient (Syrie, Liban, Jordanie, Irak, Egypte, Terre Sainte à Jérusalem et Bethléem) les prières se déroulent actuellement également dans la langue utilisée quotidiennement, l’arabe; ainsi qu’en turc en Turquie, et dans d’autres langues locales en diaspora. En diaspora les Syriaques orthodoxes sont nombreux en Amérique du Nord (USA et Canada) et aussi en Amérique du Sud (Argentine, Chili, Brésil, Vénézuela), en Australie, et en Europe où les premières migrations ont commencé dans les années 1960, tout d’abord principalement aux Pays Bas, en Allemagne et en Suède. Aujourd’hui on les trouve présents dans toute l’Europe occidentale. Il y a trois monastères qui servent également de centres de rencontre aux communautés des différents pays européens: le premier fut organisé à Losser, aux Pays Bas, par l’Evêque Julius Cicek (+ 2005) qui y réside et qui est responsable des communautés des Pays Bas, Belgique, France et Suisse où se trouve un autre petit monastère à Arth, non loin de Zurich. En Allemagne, où se trouve un jeune évêque, Mar Dionysius Isa, le monastère situé à Warbourg est également une sorte de séminaire où des jeunes gens syriaques peuvent recevoir un enseignement traditionnel et apprendre la langue syriaque, tout en suivant leurs études secondaires dans les écoles et lycées d’Etat.
Que peut-on dire en quelques mots de la longue et douloureuse histoire de cette ancienne communauté chrétienne trop mal connue?
A la suite des malentendus survenus au Concile de Chalcédoine en 451 un schisme se produisit entre les Syriaques orthodoxes et les Orthodoxes dits « byzantins ». Le siège patriarcal des Syriaques orthodoxes fut déplacé bien des fois au cours des siècles suivants et il fut finalement installé de 1293 à 1933 au monastère appelé Deir Zafaran, près de Mardin, une ville située aujourd’hui au sud-est de la Turquie, à la frontière syrienne. C’est dans cette région de vignes et d’agriculture que vécurent une majorité des Syriaques jusqu’en 1915 lorsque le génocide perpétré contre les Arméniens toucha cruellement également les Syriaques: des statistiques montrent qu’un tiers de leur population fut anéantie, ce qui représentait environ 100.000 personnes. Ce génocide est malheureusement, et honteusement, oublié de l’histoire et des médias actuels. Mais si vous parlez avec des Syriaques, chacun porte dans sa mémoire des événements terribles vécus dans sa famille.
Pour aider leurs communautés à survivre physiquement et spirituellement au cours du 20e siècle, de grandes personnalités ont continué à faire vivre le patrimoine historique et spirituel des Syriaques en organisant leur Eglise, et en laissant de nombreux écrits, malheureusement non encore traduits en langues occidentales. Citons, entre autres, les Patriarches Ephrem Barsom (+ 1957), Jacob III (+1980), l’Evêque Dolabani de Mardin (+1969), ainsi que Grégorios Paulos Behnam, évêque de Bagdad (+1969).
Au cours de l’histoire la population syriaque avait aussi émigré vers l’est, en Iraq et Iran actuels, et même au delà. Pour s’occuper d’eux un Catholicossat, ou Maphrianat, dit d’Orient fut créé au 7e siècle, et qui perdura jusqu’au 19e siècle, avec pour centres principaux Tikrit (629-1152) et plus tard Mossoul (1152-1859), en Irak. Le plus célèbre de ses Catholicos fut Bar Hebraeus, qui mourut en 1286 et qui fut un extraordinaire écrivain et encyclopédiste.
Il nous faut citer ici quelques grands noms de la littérature chrétienne syriaque dont le plus connu est le grand Saint Ephrem, surnommé ‘la harpe du Saint Esprit’. Mais aussi le Patriarche Sévère d’Antioche (+538), Jacques de Sarough (+521), Jacques d’Edesse (+708), Moïse bar Kepha (+903), Dionysius bar Salibi (+1171), le Patriarche Michel dit ‘le Syrien’ (+1199). Certains de leurs textes sont traduits en anglais, allemand et en français (voir bibliographie, par exemple, dans C. Sélis, Les Syriens orthodoxes et catholiques, édition Brepols, 1988).
Au Kerala, au sud de l’Inde, en particulier depuis l’arrivée de l’Evêque Mar Gregorius en 1665, des fidèles ont été rattachés directement au Patriarcat syriaque orthodoxe d’Antioche. Aujourd’hui on y compte environ un million de fidèles. Un nombre identique d’Indiens suivant le même rite et la même foi orthodoxe ont formé une église autocéphale/indépendante dès 1912 sous le nom d’Eglise Malankara.
A la suite du génocide précité il fut décidé de transférer le siège du Patriarcat à Homs, en Syrie, puis plus tard, en 1959, à Damas, capitale de la Syrie; c’est là que réside l’actuel Patriarche Ignace Zakka I Iwas. Près de Damas, à Ma’arat Saydnaya, un grand monastère a été construit récemment et qui sert également de faculté de théologie. En Turquie, au Monastère de Zafaran vivent encore quelques moines et moniales, ainsi qu’au Monastère de Mar (saint en syriaque) Gabriel, près de Midyat, résidence de l’évêque et petit séminaire, ainsi que dans quelques autres monastères. En Irak seul fonctionne encore le Monastère de Mar Matta, près de Mossoul, qui reste un grand lieu de pèlerinage. En Egypte, au Wadi Natroun, se trouve le monastère appelé ‘des Syriens’ et qui fut occupé par des moines syriaques du 8e au 17e siècles.
Si les Syriaques orthodoxes ont survécu jusqu’à aujourd’hui aux difficultés de l’histoire, s’ils sont restés fidèles à la foi chrétienne de leurs ancêtres jusqu’à aujourd’hui, je vois en cela la main de Dieu qui protège toujours ses enfants. Si la communauté syriaque reste fidèle ici en France, loin de la terre de ses ancêtres, c’est un autre miracle de Dieu qui est devenu possible grâce aux efforts de toute la communauté, et en particulier à ceux de son pasteur, notre cher Père Yacoub Aydin. Nous les remercions tous de nous avoir accueillis si fraternellement ce dimanche.

 

27-29 juillet 2001 : Réunion entre Orthodoxes et Orthodoxes Orientaux à Warbourg, Allemagne

Du 27 au 29 juillet 2001 a eu lieu à Warburg, près de Kassel en Allemagne, une réunion entre Orthodoxes et Orthodoxes Orientaux dont le but était de mieux se connaître, ainsi que de discuter des questions d’intérêt commun et des possibilités d’action commune.
La rencontre a été honorée par la présence de trois évêques- Monseigneur Damien de l’Eglise copte en Allemagne, Monseigneur Séraphin de l’Eglise roumaine résidant en Allemagne et Métropolite d’Allemagne et d’Europe Centrale et du Nord, et Monseigneur Cicek de l’Eglise syriaque orthodoxe responsable des Pays Bas, de la France et la Suisse. Monseigneur Karekine Begdjian, responsable de la communauté arménienne en Allemagne, avait donné sa bénédiction pour la rencontre.
ll y avait plus de 30 participants, prêtres, diacres, moines laïcs et jeunes, venant de onze pays.
Pour cette rencontre à Warbourg en juillet 2001, Monseigneur Damian, responsable de la communauté copte en Allemagne a très généreusement proposé de recevoir les participants dans le Centre copte à Borgentreich, (près de Warbourg), un ancient camps militaire qui est en train d’être réinstallé pour des rencontres spirituelles, en particulier pour les jeunes.
Comme il se trouve un monastère et séminaire syriaque orthodoxe à Warbourg, il fut décidé d’y passer la première après-midi, au cours de laquelle le directeur, le Père Hanna Aydin, nous reçut très aimablement et nous fit visiter les lieux, tout en nous donnant des explications sur l’histoire, la liturgie et la vie des Syriens Orthodoxes. Les vêpres furent chantées en syriaque par les jeunes gens syriaques qui suivent des cours d’été de langue syriaque.
Le samedi soir, les vêpres de tradition byzantine furent chantées en différentes langues. Le dimanche matin la liturgie copte fut célébrée à Brenkhausen, au Monastère copte de la Vierge et de Saint Maurice, un Egyptien mort martyr avec la légion thébaine en Suisse au 4e siècle.

Le vendredi soir les participants se rendirent à Borgentreich où ils eurent tout loisir de se présenter et de dire ce qu’ils attendaient de cette rencontre, ce qui permit de définir les deux sujets principaux de discussion du lendemain: l’interaction pratique entre Orthodoxes et Orthodoxes orientaux, et le travail des jeunes. On discuta, entre autres, de questions sociales et il fut suggéré de voir s’il était possible de créer à l’avenir un travail diaconal commun entre Orthodoxes et Orthodoxes orientaux, par exemple avec les immigrants, les handicapés, les personnes âgées, etc.

Pour apprendre à connaître la vie liturgique de chaque tradition, on pourrait organiser des visites régulières du clergé des deux familles d’Eglises, au niveau local (et national si possible), pour assister aux vêpres, à tour de rôle dans chaque paroisse orthodoxe ou orthodoxe orientale ; à ces réunions pourraient se joindre des laïcs et des jeunes, comme cela se fait déjà en Australie et aux Etats Unis depuis des années. On pourrait aussi étudier les différentes traditions liturgiques, sous forme de conférences par exemple.
Des manifestations culturelles communes pourraient avoir lieu, comme des expositions d’icônes des différentes traditions (cela a été fait en Finlande et ailleurs).
Tous les participants pensent que l’urgence est de motiver les jeunes à prendre part activement à la vie de l’Eglise, et à comprendre la profondeur de sa spiritualité. Dans ce but on a proposé d’organiser un matériel catéchétique commun en différentes langues européennes, peut-être sous forme de fiches.
Les participants ont soulevé de nombreux problèmes et questions qu’ils ont en commun et qu’ils souhaitent discuter ensemble, comme par exemple les relations entre identités ethnique et religieuse, les grandes questions du monde contemporain, etc.

L’Eglise copte est présente en Allemagne depuis 1975 ; il y a un deuxième monastère copte à Kröffelbach près de Frankfort; il y a 8 communautés coptes en Allemagne et 23 en Europe.
Les Syriaques orthodoxes ont établi 44 paroisses en Allemagne depuis 1981, avec plus de 60.000 fidèles provenant principalement du Tur Abdin (Turquie du sud-est), mais aussi de Syrie, du Liban et d’Irak.
Trois Ethiopiens d’Allemagne, de Grande Bretagne et de Finlande étaient présents. Il y a plus de 60.000 fidèles Ethiopiens et 12 paroisses en Europe: en Angleterre, Suède, Italie, Autriche, Pays Bas, Grèce et Allemagne (6 prêtres et 20.000 fidèles).

Tous les participants ont été d’accord pour que d’autres rencontres semblables soient organisées à l’avenir dans d’autres pays européens. Ils souhaitent également: la parution d’un guide des sites internet orthodoxes et orthodoxes orientaux, afin de faciliter des rencontres; l’organisation d’un site web international avec informations sur les Orthodoxes et Orthodoxes orientaux; et même une radio commune. Quelques personnes ont été nommées responsables pour commencer certains de ces projets.

C’est la première fois qu’a été organisé en Europe une telle rencontre entre Orthodoxes et Orthodoxes orientaux, avec la participation d’évêques, clergé, moines, laïcs et jeunes, discutant tous ensemble, pendant tout un week-end, dans un esprit de respect et d’amour mutuel. Cela a été enrichissant pour tous, tant au niveau culturel, que liturgique et spirituel. On espère tous établir à l’avenir des contacts pratiques à différents niveaux. C’était aussi une bonne occasion pour que les Orthodoxe orientaux qui appartiennent à la même famille d‘Eglises puissent se rencontrer.
Il est important pour nous tous de maintenir vivante notre propre tradition et foi, ainsi que celle de nos frères et soeurs des Eglises Orthodoxes et Orthodoxes Orientales. C’est un défi de plus en plus grand dans la société moderne, surtout dans le contexte de la diaspora. A cet effet il faut préparer des gens qualifiés pour servir nos Eglises en Europe.
On propose qu’un résumé de cette rencontre soit communiqué au clergé, aux évêques et Patriarches des différentes Eglises.
Cette réunion a en fait actualisé les recommandations pastorales proposées par les théologiens du Dialogue Théologique Officiel, comme par exemple à Chambésy en septembre 1990: en préparant le clergé et les fidèles à une future restauration de communion; en échangeant des visites de prélats, de prêtres et de laïcs; en assistant aux offices dans les Eglises de l’autre famille; et aussi en travaillant ensemble par exemple en organisant un service social commun pour les gens qui souffrent, et d’autres projets humanitaires.

Un diacre arménien de Lyon, Philippe Sukiasyan, a parlé de sa double culture ainsi que des problèmes qui se posent à sa communauté en diaspora.
Alexandra Popescu et Lilian Agi représentaient le mouvement de jeunesse orthodoxe d’Allemagne. Les représentants de mouvement de jeunesse qui étaient présents ont décidé de s’inviter à participer à leurs futures activités.
Lea et Shimelle Tenaw-Rissanen de Finlande ont expliqué que la Communauté Internationale orthodoxe de la paroisse orthodoxe d’Helsinki, « Saint Isaac de Ninive », accueille tous les Orthodoxes orientaux à leur vie liturgique et paroissiale : cela est accepté par l’Eglise de Finlande. Ils ont des activités communes, comme des bazars, des camps de familles, des séminaires, et ils publient leurs nouvelles dans la revue ‘St Isaac News’.
Rudolf Stransky de la République Tchèque a parlé de la possibilité d’aider des immigrants Arméniens résidant à présent dans son pays à ne pas perdre leur identité religieuse.
Le Métropolite Séraphim (Patriarcat de Roumanie en Allemagne et Europe Centrale et du Nord) nous a informé qu’il souhaitait avoir des saints communs aux deux traditions orthodoxe et orthodoxe orientale représentés sur les fresques de la nouvelle cathédrale roumaine à Nurenberg.
Les informations concernant cette réunion entre Orthodoxes et Orthodoxes Orientaux à Warbourg, Allemagne (27-29 juillet 2001) ont paru dans un article publié dans Diakonia Informations orthodoxes no 34 (Bruxelles, Belgique).

 

 

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