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Quatrième dimanche après Pâques
Livre des Actes IX, 32-42
>Évangile selon saint Jean V, 1-15
Le Christ est ressuscité !
Voici un Évangile dramatique. À la suite d'un miracle accompli par Jésus, s'élève entre Lui et Ses interlocuteurs un mur d'incompréhension et de haine.
Même le miraculé guéri ne paraît manifester de reconnaissance et semble rejoindre le camp des opposants. Saint Jean conclut : « On cherchait à faire mourir Jésus parce qu'Il faisait ces choses le jour du sabbat. »
Pour nous, Chrétiens du vingtième siècle, cela paraît incompréhensible. Jésus a guéri le paralytique en disant : « Lève-toi, prends ton lit et marche. » La Parole de Jésus a sauvé l'homme de trente-huit ans d'infirmité. D'une parole, Jésus a rendu au paralysé « l'être, la vie et le mouvement. »
Les ennemis de Jésus ne voient pas la guérison miraculeuse. Ils oublient qu'Il a guéri l'infirme en disant « lève-toi, » mais Lui reprochent d'avoir ajouté « prends ton lit et marche. »
C'est que cette parole contrevenait aux préceptes du sabbat. Dans le livre de la Genèse, aucun précepte n'entoure le sabbat. Il est seulement dit qu'au septième jour, Dieu se reposa de Ses œuvres, ayant vu que la Création était belle et bonne. C'est la Loi de Moïse qui a voulu que l'homme s'associe au repos de Dieu, pour la louange de l'acte créateur et l'adoration du Seigneur. Le sabbat devait être consacré entièrement à la contemplation de l'œuvre de Dieu et à la bénédiction du Très-Haut.
Aussi le moindre acte créatif pendant le sabbat était ( et reste ) interdit aux hommes, et avant tout celui de porter quelque fardeau que ce soit. Le livre de Jérémie le commente sévèrement, en y introduisant une perspective messianique : « Gardez-vous bien - il y va de votre vie - de transporter un fardeau le jour du sabbat... Si vous n'introduisez pas de fardeau par les portes de Jérusalem le jour du sabbat... Alors les rois qui occupent le trône de David entreront... Et cette cité sera habitée à jamais... Mais si vous n'obéissez pas en sanctifiant le jour du sabbat, en vous abstenant de porter des fardeaux ce jour-là, Je mettrai le feu à vos portes et il dévorera les palais de Jérusalem et ne s'éteindra jamais... » (Jérémie XVII, 19-27).
Il est évident que Jésus savait tout cela parfaitement.
Dès lors sauver miraculeusement un paralysé et surtout contrevenir au sabbat étaient deux actes délibérés par lesquels Jésus manifestait Sa totale indépendance vis-à-vis des traditions, des prescriptions orales ou écrites et leur opposait Sa transcendance et Ses pouvoirs divins. Jésus ose proclamer « Mon Père agit jusqu'à présent, moi aussi J'agis. » C'est que depuis Adam, le tohu-bohu originel continue de troubler le monde et Dieu travaille à reprendre son œuvre. Pour cela Il a envoyé le Verbe, Sa Parole, Son Fils bien-aimé parachever cette œuvre, c'est-à-dire la parfaire jusqu'à la fin, par ce qui sera le Saint et grand Sabbat, du jour de la Crucifixion à celui de la Résurrection. Aussi, dit saint Jean, on cherchait encore plus à faire mourir Jésus, « non seulement parce qu'Il violait le sabbat, mais parce qu'Il appelait Dieu son Père, se faisant lui-même égal à Dieu. »
Ainsi l'homme privilégie la lettre contre l'esprit, la règle contre la grâce, le précepte contre l'amour. Il est tellement tentant et facile d'imposer des règles. Jésus en préviendra Ses disciples : « Viendra l'heure où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu. Et ils agiront ainsi parce qu'ils n'ont connu ni le Père ni moi. »
Les adversaires de Jésus étaient enfermés dans leurs certitudes. Ils sont fils d'Abraham, héritiers de la Promesse, dépositaires de la Loi. Leur élection les garantit contre l'erreur. Peu importe qu'ils ne reconnaissent pas les miracles de Jésus. Peu importe qu'ils n'écoutent pas Sa parole. Ils sont justifiés par leur statut de fils de Dieu et du peuple messianique. C'est pourquoi ils sont sourds et aveugles. Ils ne peuvent comprendre le sens ni de Ses actes, ni de Sa Parole. Ils ne voient ni n'entendent que ce qui les confirme dans leurs propres convictions.
Entre Jésus et Ses adversaires, il n'y aura pas de compromis possible. Et la Croix se dressera au Golgotha. Mais en ce jour-là la Rédemption sera acquise pour tous les hommes. Le relèvement du paralytique un jour de sabbat deviendra l'annonce et la figure de la restauration de notre nature et de toute la création.
Ce sera le jour du Grand Sabbat du Samedi saint. Avant de mourir, Jésus dira : « Ils m'ont haï sans raison » ; puis sur la Croix : « Ils ne savent pas ce qu'ils font. » Ayant accompli notre salut commun, il Lui reviendra de chercher aux enfers nos ancêtres depuis Adam, pour leur apporter la lumière de la Résurrection et Sa parole de Vérité.
Le
prophète Syméon l'avait annoncé. Toute la vie terrestre
de Jésus se sera déroulée sous le signe de la contradiction.
Il aura été pour ses contemporains une pierre de scandale. Reste à savoir
s'Il ne l'est pas toujours pour nous. Combien serions-nous plus à l'aise
d'accomplir quelque précepte plutôt que de suivre la loi d'amour
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