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Ange de l'édito

ÉDITORIAL

« Pour la stabilité des saintes Églises de Dieu et pour l'union de tous, prions le Seigneur. »

Cette prière adressée à Dieu dans nos offices nous est tellement familière que nous perdons peut-être la signification profonde et essentielle qu'elle renferme. Comme cela a été dit dans un précédent éditorial de notre bulletin, il peut arriver que l'Église du Christ traverse des troubles et soit ébranlée.

Mais elle ne l'est jamais jusque dans Ses fondements.

Le gouvernement de l'Église ne peut se vivre qu'à force d'union. En effet, il est difficile à un homme - qu'il soit Patriarche, Métropolite ou Archevêque - de porter une telle responsabilité dans une absolue solitude.

Nul doute que nos responsables hiérarchiques ont dû fort heureusement expérimenté combien il est bon de rencontrer sur sa route l'aide fraternelle, le dévouement, le véritable amour évangélique de ses pairs ou de ses ouailles, ou même tout simplement un cœur ouvert auquel on puisse se confier.

Nul doute également que notre hiérarchie se plaît à recevoir des conseils, à écouter des avis différents, de les entendre, les peser, les comparer, en tirer des déductions ; et enfin, les passer au crible d'une sagesse impartiale pour un but - pour LE but - de pur service de Dieu. Voilà en fait exposé un des meilleurs moyens de connaître le vrai - chose si difficile parfois ! - et d'être sûr de faire la volonté de Dieu.

Nous savons que toutes les œuvres de Dieu sont belles, mais la plus grande de toutes est celle de Son amour dans les âmes, en Église.

Pour ce faire il n'y a qu'une solution pour nous, peuple de Dieu : aimer plus, aimer divinement, aimer en Dieu. Ne nous étonnons pas de rencontrer dès lors la misère humaine qui ne se trouve pas forcément où nous l'aurions cru.

Ne fermons jamais notre cœur, souvenons-nous qu'un cœur blessé est un cœur ouvert ; et bien loin de chercher à l'étouffer, le Christ attend de nous que nous l'élargissions aux dimensions du monde, à l'élever de l'amour qui désire recevoir à l'amour qui désire donner.

...Et l'on aime jamais assez lorsque l'ordre de l'Amour est respecté : Dieu, l'Église et le prochain.

Ainsi nous serons certains d'être dans
la vérité, c'est à dire en Dieu ; car dès lors que nous avons longuement attendu la vérité, alors elle n'est plus cherchée mais possédée.

Ainsi dans les épreuves ecclésiales que nous pouvons traverser ne perdons pas de vue que notre vie chrétienne n'est qu'une marche vers Dieu, un effort pour se rapprocher de Lui, un passage du terrestre au céleste. Souvenons-nous de la traversée du désert des Hébreux avant leur arrivée en Terre Promise.

Une traversée de désert est bien l'image du "passage", avec ses difficultés, ses joies, les chefs qui nous conduisent, les dons de Dieu qui nous aident à passer de la terre au Ciel.

Il n'y a pas une minute à perdre, vivons en face de Dieu et allons d'attente en attente et donc d'accomplissement en accomplissement !

Père Élisée
 

Bulletin de la Crypte N° 411 mars 2013