Si nous pouvons aujourd'hui proclamer cette vérité c'est parce que le Christ s'est rendu obéissant jusqu'à la mort sur la Croix et qu'Il est venu pour servir et donner sa Vie. Le temps pascal est donc à appréhender comme étant celui qui nous donne l'impulsion nécessaire à notre vocation commune : la proclamation de la Résurrection au monde entier.
Et puisque nous sommes tous des enfants de l'Église, nous savons que cela ne peut se faire qu'à la suite du Christ : dans l'engagement, le service et l'obéissance.
Que l'on soit dans la nef, au sanctuaire, au service du café, à la ciergerie, à la chorale ou à la bibliothèque, nous avons tous à servir notre communauté ecclésiale, à nous servir les uns les autres et donc à servir Dieu. À cet effet, nous avons tous affaire à des responsables qui – loin d’exercer un petit pouvoir qui les ferait se croire « puissants » – sont là avant tout du fait de leur engagement à nous servir et, par-là même, à servir Dieu dans l’humilité… avec certes une autorité mais sans devoir être autoritaires, bien sûr !
Par conséquent, il est important pour la paix intérieure de chacun d’entre nous que la paix ecclésiale triomphe des petites vexations que les uns ou les autres pouvons parfois essuyer. Si des remarques nous sont faites… acceptons-les avec humilité ; et si des remarques sont à faire, qu’elles le soient dans l’amour fraternel et exemptes de toute passion.
L’humilité et l’obéissance alliées à l’amour peuvent tout vaincre, ne l’oublions jamais.
Vous me direz à juste titre que ces lignes ne sont que des pieuses paroles, et vous aurez raison !
C’est pourquoi votre clergé a besoin de votre exemple et de votre combat en la matière afin que par ceux-ci vous puissiez nous enseigner par des actes d’amour évangélique authentique « qu’il n’y a pas de plus grand amour que de
donner sa vie pour ceux qu’on aime » !